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Communiqué de presse |

Autorisation d'un nouveau maïs OGM à l'importation en Europe

Les gouvernements de l'UE laissent une fois de plus le champ libre à la Commission européenne

Faute, une nouvelle fois, d'avoir réussi à réunir la majorité qualifiée requise[1] pour repousser la demande d'autorisation d'importation du maïs OGM MIR 604 de la firme semencière Syngenta, la Commission Européenne par l'intermédiaire de sa très zélée Commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel va sans doute dans les tous prochains jours autoriser ce nouveau produit destiné à l'alimentation animale.

Alors que la période de renouvellement du collège des Commissaires aurait voulu que l'on respecte une pause, sinon une " trêve " dans l'agenda de prise de décisions aussi importantes quant à l'avenir de l'alimentation européenne, on assiste à une célérité sans précédent de la part des services de la Commission pour formaliser les autorisations. Habituellement, un délai allant jusqu'à trois mois était possible, c'est en une dizaine de jours que les trois précédentes autorisations ont été finalisées de la fin du Conseil à leur parution.

La forme respectée, on peut contester le fond et les intentions mal dissimulées.

En effet, faute de pouvoir obtenir de la Direction Générale Sanco (Santé-Consommation) des ajustements techniques pour lever le " zéro tolérance " en vigueur contre la présence dans des importations de produits destinés à l'alimentation animale (ou humaine) de produits OGM non autorisés dans l'UE, il fallait accélérer la prise de décision et malheureusement savoir profiter de la faiblesse des États et des Gouvernements à affirmer une position politique claire et courageuse devant la Commission.

En effet, depuis juillet 2007, la Commissaire à l'Agriculture n'a eu de cesse de relayer les demandes appuyées frisant l'injonction des éleveurs productivistes et des firmes d'alimentation du bétail. On a même été jusqu'à user du chantage (y compris en pleine crise laitière) en prétendant qu'en refusant un accès facilité à ces produits, on allait affamer l'élevage européen en raison de coûts trop élevés pour les compléments alimentaires animaux si ces importations n'étaient pas permises.

La petite musique de la nécessaire levée de ces " obstacles à la concurrence et à la libre circulation des marchandises " sur fond de conflits à l'OMC avec les USA et consorts a aussi accompagné toute cette période de pressions multipliées. Il fallait à tout prix faire cesser la prétendue lenteur des procédures; voilà qui est fait!!!

José Bové, Vice-Président de la Commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen, estime que ces procédés sont inacceptables. 

" On croyait le groupe de sherpas voulu par Mr Barrosso pour casser la résistance aux OGM en Europe enterré ou en sommeil; c'est pourtant bien l'un de ses objectifs qui se réalise dans cet épisode peu glorieux d'accélération du calendrier des autorisations.

Encore une fois, quelle allégeance aux intérêts des firmes multinationales et quel mépris pour le refus toujours constant des OGM dans les champs et dans leurs assiettes par plus des 75 % des citoyens-es européens "

[1] La France s'est abstenue et l'Allemagne a voté pour.

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José Bové
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