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Communiqué de presse |

Le Parti Populaire Européen ne doit pas bloquer l'article 7

Hongrie

La Commission européenne a décidé mercredi d'ouvrir une procédure d'infraction contre la Hongrie en raison des restrictions imposées aux universités internationales du pays. Dans le cadre du débat de ce jour au Parlement européen, en présence du premier ministre hongrois Viktor Orbán, le groupe Verts/ALE demandera au Parlement européen d’activer la procédure prévue à l'article 7 pour la protection de l'état de droit en Hongrie. Pour la coprésidente des Verts/ALE Ska Keller :

"La procédure d'infraction ne peut pas représenter la seule réponse apportée par l’Union européenne. Jusqu'à présent, la Commission a refusé de lancer des actions concrètes contre le gouvernement hongrois. Elle doit changer son fusil d’épaule. En Hongrie, ce ne sont pas seulement les universités qui sont menacées, mais l’état de droit dans son ensemble. Viktor Orbán, ancien champion de la démocratie en Hongrie, entraine aujourd’hui son pays loin des valeurs démocratiques et constitutionnelles. Pas à pas, il se retourne contre les défenseurs de l'état de droit et les forces de la société civile.

L'Union européenne doit répondre urgemment à cette dérive en engageant la procédure prévue à l'article 7 pour la protection de l’état de droit. Si la Commission n'agit pas, le Parlement européen peut et doit faire usage de l'article 7, comme prévu par le traité de Lisbonne. La majorité requise - des deux tiers de notre assemblée - nécessite un soutien des conservateurs. Ils devront donc cesser de faire l’autruche en agissant contre Orbán et en l’excluant du Parti populaire européen (PPE)."

Le coprésident des Verts/ALE, Philippe Lamberts, ajoute :

"Il est de notre devoir d’assurer que les principes démocratiques et juridiques soit préservés au sein de l'Union européenne. Jusqu'où Orbán ira-t-il avant que le PPE ne soit disposé à agir face à l’un des membres de sa famille politique ? La démocratie et l’état de droit ne peuvent être sacrifiés au nom de l’unité d’un parti.

Dans le même temps, l'Union européenne a la responsabilité de soutenir ceux et celles en Hongrie qui défendent la démocratie et les droits humains. La loi sur les ONG financées à l'étranger doit être dénoncée et combattue car il est crucial pour la société civile et ses ONG de continuer à bénéficier d'un soutien financier qu’Orbán en aime ou non les points de vue et positions politiques Ceci vaut particulièrement pour les associations recevant des financements directs de l’Union européenne."

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