Crise laitière
Les grands groupes du Parlement européen laissent aller la crise
Alors que la mobilisation des producteurs de lait européen en grève s'est amplifiée, Mariann Fisher Böel n'a visiblement toujours pas compris la détresse des éleveurs et n'a apporté que de bien piètres réponses sans envergure aux propositions faites pour sauver le secteur laitier.
Elle n'appelle qu'à plus de restructuration par les cessations d'activités des éleveurs.
Le Parlement européen aurait pu mieux faire en étant plus ambitieux dans ses réponses à la crise et sa nouvelle interpellation du Conseil des Chefs d'Etat et de Gouvernement.
Les groupes majoritaires à travers leur vote respectif, à quelques exceptions individuelles près, ont soutenu les aides aux exportations d'excédents sans vouloir utiliser ces fonds pour aider directement les producteurs confrontés aux plus grandes difficultés financières.
Ils ont rejetés toutes les propositions ou les amendements du groupe Verts-ALE qui allaient, eux, dans ce sens. Cette attitude est déplorable.
Pour José Bové, Vice Président de la Commission Agriculture et Développement rural du Parlement, les solutions sont dans la combinaison de:
- la baisse différenciée des quotas selon les volumes dont dispose chaque producteur en exonérant les plus petits d'entre eux
- le transfert des aides à l'exportation vers des soutiens directs aux producteurs pour accompagner la réduction de quota et les difficultés financières
- la transformation des systèmes de production pour produire mieux et moins en développant l'autonomie des exploitations et en renforçant ainsi la souveraineté alimentaire en Europe et dans le monde
Enfin, il a appelé les chefs d'Etat et de Gouvernement en réunion extraordinaire à Bruxelles pour préparer le G20, à se saisir en urgence, également, du dossier la crise laitière et enfin à répondre réellement aux demandes des éleveurs.
