Les députés du Fidesz quittent le PPE

Ce mercredi 3 mars, le groupe du Parti populaire européen (PPE), réunissant les député•e•s conservateurs/trices au Parlement européen, a adopté, à une écrasante majorité, de nouvelles règles facilitant l'exclusion de membres du groupe. La délégation Fidesz a déclaré qu'elle quitterait le PPE avec effet immédiat.

Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, eurodéputée Verts/ALE et rapporteure du Parlement européen sur la situation en Hongrie :

"Le départ des député•e•s Fidesz du PPE était nécessaire et a trop tardé. Pendant trop longtemps, leur appartenance au PPE a permis de rendre légitime le projet politique autoritaire de Viktor Orbán et de protéger le gouvernement hongrois. Nous espérons que, désormais, le PPE se tiendra à nos côtés pour défendre l'état de droit et la démocratie européenne. Nous remerçions ces député•e•s du PPE, notamment de la Finlande et du Luxembourg, qui ont tenu tête au Fidesz pendant de nombreuses années."

"Cependant, le problème ne se limite pas à la place qu'occupe le Fidesz à Bruxelles et à Strasbourg. La passivité et la faiblesse des États membres de l'UE face aux actions et violations de l'état de droit du gouvernement hongrois sont tout aussi préoccupantes. Tant que l'Allemagne, la France et d'autres pays refuseront de tenir tête à Viktor Orbán au Conseil, ils seront complices de son programme anti-démocratique. En cédant aux menaces d'Orbán et en paralysant la procédure de l'article 7, ils autorisent par leur laisser-faire le gouvernement hongrois à poursuivre son virage vers l'autocratie".