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Communiqué de presse |

Le Groupe des Verts/ALE félicite le nouveau Vice-président mais exige une politique de tolérance zéro contre la corruption

Election Vice-Président

Aujourd'hui, les députés européens ont élu le député Marc Angel au poste de Vice-président du Parlement, qui siège au Bureau. Le vote fait suite à la suspension de l'ancienne vice-présidente Eva Kaili, impliquée dans des allégations de corruption du scandale du "Qatargate". Le Groupe des Verts/ALE avait choisi l'eurodéputée Gwendoline Delbos-Corfield comme candidate à la vice-présidence. Elle lutte depuis longtemps contre la corruption, milite pour l'éthique et l'intégrité et est rapporteure du Parlement européen sur la situation en Hongrie. 

Déclaration de Philippe Lamberts, député européen et Président du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen :

“Le vote d'aujourd'hui est une occasion manquée pour cette Assemblée de prouver son ambition de changement réel en confiant le rôle de Vice-Présidente à la candidate la plus compétente en matière d'éthique, de transparence et de lutte contre la corruption. Les plus grands groupes auraient pu saisir cette chance pour réinstaurer la proportionnalité entre Groupes politiques au Bureau du Parlement européen, mais les jeux de pouvoir et les arrangements tacites ont prévalu.

"Nous félicitons Marc Angel pour son élection au poste de vice-président du Parlement européen.. Notre Groupe reste fermement convaincu de la nécessité de combattre et d'éradiquer toute corruption au sein des institutions européennes et nous coopérerons avec le nouveau Vice-président dans cette mission. 

"Les citoyens doivent être confiants que l'éthique et l'intégrité sont au cœur du travail des députés européens. C'est pourquoi nous ne pouvons pas permettre des demi-mesures ou des réformes de papier dans la lutte contre la corruption. Nous veillerons à ce que le nouveau vice-président, le Bureau du Parlement et tous les députés européens rendent des comptes afin de garantir que les mesures les plus rigoureuses possibles soient mises en place."

"Toutes les organisations et les groupes d'intérêt de pays tiers faisant du lobbying sur les législateurs européens doivent figurer sur le registre de transparence de l'UE. Nous avons urgemment besoin d'un organe d'éthique indépendant ayant le pouvoir d'enquêter sur toutes les institutions, agences et organes de l'UE."

En savoir plus:

  1. Un renforcement significatif de la protection des lanceurs d’alerte pour les membres du personnel et les APA, grâce à une révision du statut des fonctionnaires, afin de l'aligner sur les normes de la directive; 
  2. La création d'un organe d'éthique ayant le pouvoir d'enquêter sur toutes les institutions, organes et agences de l'UE, et disposant des moyens financiers et du personnel nécessaires pour mener à bien ses tâches;
  3. La réforme du registre de transparence afin de le rendre obligatoire pour toutes les organisations et les représentants de pays tiers faisant du lobbying auprès des institutions de l'UE et d'introduire des règles de transparence plus strictes, en recensant les financements étrangers pour le lobbying lié à l'UE et en garantissant une entrée permettant d'identifier les financements provenant de gouvernements étrangers et d'entités agissant en leur nom;
  4. Un mécanisme de contrôle fort et indépendant, établi par le biais d'une réforme complète du comité consultatif sur le code de conduite des députés, afin de garantir l'application et le suivi des obligations, y compris avec la participation d'experts externes, et associé à la mise en place d'un mécanisme de plainte permettant à quiconque de signaler des violations potentielles. 
  5. Des sanctions effectives pour les députés qui ne respectent pas l'éthique, les règles et les règlements : un régime de sanctions clair et renforcé devra être mis en place et appliqué de manière transparente et non pas appliqué uniquement par le Président de manière discrétionnaire.
  6. Une obligation spécifique pour les députés de déclarer leurs biens au début et à la fin de chaque mandat, afin d'offrir des garanties supplémentaires contre la corruption ; les emplois secondaires, les cadeaux et les voyages non payés par le Parlement européen doivent être dûment déclarés par les députés, accessibles au public et contrôlés afin d'éviter les conflits d'intérêts ;
  7. Introduire une période de réflexion pour les anciens députés européens afin de garantir qu'ils ne puissent pas user de leur position pour influencer la politique ;
  8. Mettre en place une commission spéciale dotée d'un mandat fort sur la transparence et la lutte contre la corruption, afin de veiller à la révision des règles d'éthique du Parlement européen sous contrôle public.

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Député(e)s responsables

Philippe Lamberts
Philippe Lamberts
Coprésident-e

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