Tests de résistance nucléaire

Vendredi dernier l’ENSREG, le groupe des régulateurs européens sur la sûreté nucléaire, est arrivé à un compromis sur les critères des « stress test », des tests de résistance sur les centrales. Les Etats membres ont jusqu’à ce soir minuit pour accepter ou refuser ce compromis.

Yannick JADOT, député européen Europe Ecologie – les Verts, appelle le commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger à s’opposer à ce compromis caractéristique du "moins disant sécuritaire" que la France tente d’imposer à l’Europe.

Yannick JADOT, député européen Europe Ecologie – les Verts estime que :

«Le compromis de l’ENSREG n’apporte aucune avancée. Au-delà du caractère volontaire des tests de résistance et du manque criant d’indépendance, les risques liés aux erreurs humaines, aux attaques terroristes, aux cyber-attaques ou à la chute d’un avion ne sont pas pris en compte, ou imparfaitement.

Le poids du lobby nucléaire dans l’élaboration et la mise en œuvre des « stress tests » est tel que l’indépendance et la transparence des résultats ne peuvent être garanties. La France a pris la tête de ce lobby en tentant d’imposer dès la semaine dernière le moins disant sécuritaire à l’Europe.

Le Groupe des Verts au Parlement européen appelle le Commissaire Oettinger à afficher sa détermination, et à tenir sa promesse en rejetant la proposition de l’ENSREG. Il doit refuser que cet exercice, se transforme en simple exercice de communication, alors que les citoyens européens s’interrogent légitimement sur le risque qu’on leur impose. Les Etats membres aussi doivent rejeter cette proposition, et refuser la stratégie française du fait accompli pour imposer sa loi nucléaire à l’Europe. Les écologistes rappellent que seul l'engagement ferme et responsable dans la sortie du nucléaire mettra fin au risque nucléaire."