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Communiqué de presse |

Roms et gens du voyage - Victimes de l'Holocauste

Les députés européens en marche pour graver le génocide des Gens du Voyage dans la mémoire collective

Mardi 11 mai 2010, Catherine Grèze (Verts/ALE), Kinga Goncz (S&D) et Cornelia Ernst (GUE/NGL) accueillaient au Parlement Européen des universitaires, élus et Gens du Voyage de tous les horizons de l'Union Européenne, afin de faire le point sur l'insertion dans la mémoire collective de l'Europe du génocide et de l'internement des Roms et Gens du Voyage.

L'Union Européenne, construite sur le refus du génocide et des violences racistes, devrait être à la pointe de la reconnaissance et de la défense des minorités, qu'elles concernent l'origine ou le mode de vie. Et pourtant, ce sont près de 12 millions de personnes détenant la citoyenneté européenne qui vivent aujourd'hui dans des conditions économiques, sociales et sanitaires désastreuses. Exclus des règles de droit commun, des services publics, enfermés dans des programmes scolaires spécifiques, expulsés d'un pays à l'autre, les Roms et Gens du Voyage sont partout considérés comme criminels.

En France, les politiques marchent sur leur tête. Plutôt que de créer des conditions pour l'intégration des Roms, ils préfèrent les cacher dans des camps derrière des buttes le long des voies rapides. Aucune politique d'accès au logement, aux services publics, à la citoyenneté n'est réellement déployée. La reconnaissance d'un internement basé sur des raisons raciales permettra très certainement au pays de mettre fin aux mesures spécifiques qui touchent les Gens du Voyage, issues d'une période trouble.

Pour Catherine Grèze, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE (Europe Ecologie) :

"Reconnaître le génocide n'est pas seulement un acte luxueux de dédouanement des consciences. Au sein de l'Union Européenne, la reconnaissance du génocide est d'abord une manière de baser chacune de nos politiques sur une connaissance et reconnaissance d'une réalité historique peu glorieuse."

Elle ajoute : "Les Gens du Voyage font partie intégrante de l'identité européenne, dans chaque Etat-Membre. Assumer la responsabilité de l'holocauste, c'est protéger les 12 millions de Gens du Voyage européens contre tous les préjugés qui existent à l'heure actuelle. Reconnaître le massacre des Gens du Voyage, c'est également faire d'eux des citoyens égaux aux autres européens."

"Après échange avec les associations, nous avons décidé de déposer, pour le 27 janvier 2011, jour de la libération d' Auschwitz  et de la mémoire de l'holocauste, une résolution au Parlement Européen afin que l'Union reconnaisse, enfin, sa part de responsabilité."

Catherine Grèze déposera également une question écrite au Conseil, afin d'obtenir de réelles avancées auprès des Etats-Membres, et notamment de la France.

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