fr
string(3) "198"
Communiqué de presse |

Sommet Mondial de l'Alimentation

l'indifférence du G8 face à la faim dans le monde

Aujourd'hui s'ouvre à Rome, le troisième Sommet Mondial de l'Alimentation sous l'égide de la FAO, agence des Nations Unies chargée de l'agriculture et de l'Alimentation. Alors que la progression dramatique de la faim dans le monde affecte aujourd'hui plus d'un milliards de personnes (20 % de plus qu'il y a 7 ans), 7 des chefs d'états du G8 n'ont pas jugé opportun de faire le déplacement en Italie.

Selon José Bové, membre du Parlement européen, et Vice Président de la commission Agriculture et Développement Rural:

"La faim et la famine ne sont malheureusement plus considérées comme des sujets importants par nos dirigeants. Les conséquences du réchauffement climatiques se font pourtant déjà sentir. L'Afrique de l'Est et en particulier le Kenya, sont affectées par une sécheresse gravissime qui détruit les récoltes et décime les troupeaux. Dans bien d'autres pays du continent africain, les mêmes causes entrainent les mêmes conséquences. La survie de plus de 22 millions de personnes est en jeu dans cette région. Face à cette indifférence des grandes puissances, la volonté de la FAO d'éradiquer la faim d'ici à 2025 apparaît au mieux comme un voeux pieux, au pire comme du cynisme".

Pour José Bové, "cette crise majeure et structurelle est la conséquence des politiques d'ouverture des frontières imposées par l'Organisation Mondiale du Commerce, par l'absence chronique d'investissements adaptés aux potentialités locales dans le secteur agricole et par l'envolée des cours des matières premières agricoles sur les marchés à terme mondiaux.

Les dirigeants du G20 et plus particulièrement ceux du G8 doivent admettre au plus vite l'échec des politiques libérales et garantir rapidement le droit à la souveraineté alimentaire. La production familiale et paysanne doit être soutenue. L'économie agricole des pays du sud doit être protégée d'une concurrence déloyale au besoin par des droits de douanes appliqués sur les importations. Les marchés mondiaux nécessitent une régulation mondiale et équitable".

Recommandé

Communiqué de presse
Communiqué de presse
Communiqué de presse

Merci de partager