19.02.2014
La crise économique et sociale qui secoue le monde depuis 2008 ne cesse d'être débattue, réinterprétée, expliquée. Conjoncturelle pour les uns, structurelle voire civilisationnelle pour les autres, les effets désastreux de cette crise mondialisée s'amplifient encore, sans que les analystes ne soient en mesure de proposer des solutions. En première ligne de cette crise globale, se trouvent les populations les plus fragiles. Accroissement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, précarisation des classes moyennes, la crise accroît les tensions sociales. Jusqu'où?
Lors de cette conférence, il s'agira notamment de revenir sur les mutations que le lien social va subir, et d’étudier les potentiels créatifs, en terme social et environnemental, que la conjoncture fait émerger. L’Espagne et la Grèce, qui sont à ce jour les pays les plus durement touchés par la récession, constituent des laboratoires en la matière.
En d’autres termes : que peut devenir la cohésion sociale en temps de récession prolongée ? Comment répondre au lien social détérioré ? Quelles formes de violences cela peut-il faire émerger ? Et, à l’inverse, quels types de résistances et de créativité cela peut-il engendrer ? Enfin, quelles peuvent être les réactions et les représentations, politiques comme sociales, à l’œuvre face à la multiplication de situations de récessions nationales, voire à l’émergence d’une dépression généralisée ?