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Liste des paradis fiscaux de l'UE

Aujourd'hui, le Parlement européen vote une résolution demandant de réformer la liste des paradis fiscaux de l'UE. Cette liste des juridictions non coopératives est critiquée depuis sa création en raison de l'absence de nombreux paradis fiscaux de premier plan et de son manque de transparence. La résolution fait des recommandations ambitieuses pour améliorer ladite liste.

Déclaration de Damien Carême, membre de la commission sur l’évasion fiscale (FISC) :

 « La liste européenne des paradis fiscaux doit être réformée au plus vite. Aujourd'hui, les pays sur la liste ne représentent que 2% de l'évasion fiscale, ce n’est pas sérieux ! Nous voulons des critères renforcés et transparents, qui s’appliqueraient à tous les pays de la même façon, sans privilèges pour les paradis fiscaux notoires comme c’est le cas aujourd’hui.

Surtout, pour être crédible dans la lutte contre l’évasion fiscale, l’UE doit aussi s’attaquer aux paradis fiscaux en son sein. Les Pays Bas ou Malte, par exemple, ne respectent pas les critères imposés actuellement aux pays non membres de l'UE. Balayons devons notre porte plutôt que de fermer les yeux ! Le vote d’aujourd’hui doit pousser le Conseil et la Commission à agir enfin avec courage et cohérence dans ce juste combat. »

Déclaration de Claude Gruffat, membre de la commission sur l’évasion fiscale (FISC) :

 « La résolution soumise au vote demande au Conseil de renforcer les critères de la liste et d'y inscrire automatiquement les pays dont le taux d'imposition est de 0%. Cela permettrait d’éviter à l'avenir que des juridictions telles que les Bermudes et les îles Caïmans ne puissent si facilement être retirées de la liste.

La crise actuelle a mis les finances publiques de toute l’Union européenne dans le rouge. En miroir à la misère croissante chez nous, il y a l’insolente santé de la finance et de l’évasion fiscale permise par ces États non-coopératifs.

Enfin, nous devons nous assurer que le Royaume Uni respecte nos règles. Le Brexit ne doit pas laisser un paradis fiscal de plus s’installer à nos portes. L’accès au marché européen doit être conditionné au respect des standards fiscaux. À défaut, le Royaume-Uni et ses territoires offshore devront être mis sans plus attendre sur liste noire. »

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