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Press release |

Travail forcé des enfants

Les eurodéputés votent à l'unanimité le gel de l'accord sur le commerce du textile de l'UE avec l'Ouzbékistan

La Commission d es Affaires étrangères du Parlement européen  a recommandé le gel de l'accord sur le commerce du textile UE-Ouzbékistan à l'issu d'un vote unanime aujourd'hui.

Les eurodéputés ont ainsi questionné la signature du nouveau protocole sur le commerce du textile avec l'Ouzbékistan au moment où les autorités de ce pays pratiquent le travail forcé des enfants dans les champs de coton. En effet, cette pratique est très répandue en Ouzbékistan, deuxième exportateur mondial de "l'or blanc". Plus d'un million d'enfants âgés parfois de 7 ans (environ 9 mille écoles fermées) sont amenés dans les plantations de coton pendant 2-3 mois en automne. Ces enfants travaillent toute la journée dans les champs traités avec divers herbicides et défoliants, ils dorment dans les tentes de fortune, manquent d'eau, de nourriture, de chauffage et de conditions sanitaires adéquates.

En niant cette pratique, le gouvernement ouzbèke refuse d'autoriser l'organisation mondiale de travail (OIT) de faire un monitoring indépendant et libre des champs de coton du pays.

La rapporteure de la Commission Affaires étrangères, Nicole Kiil-Nielsen, députée Verts/ALE s'est ainsi exprimée après le vote en commission parlementaire:

"Nous avons réussit à envoyer un signal fort à la fois aux autorités ouzbèkes, en leur demandant d'honorer leurs engagements pris dans les instances internationales comme l'OIT et l'ONU,  mais aussi au Service d'Action extérieure de l'UE (SEAE), en refusant d'entériner l'accord sur le commerce du textile UE-Ouzbékistan tant que la situation ne s'améliore pas sur le terrain. "

"Nous ne pouvons pas signer les accords commerciaux à n'importe quel prix. Notre politique commerciale et les valeurs ouvertement défendues par l'UE doivent être cohérentes."

"J'espère que le Parlement européen restera à la hauteur de ses engagements en votant dans son ensemble la recommandation de la Commission Affaires étrangères. Grâce au traité de Lisbonne, le Parlement a le pouvoir de geler la signature de cet accord au nom de la défense des droits des enfants."

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