POSITION

‘L’accès des villes aux financements pour la migration et l'intégration : Qu'est-ce qui peut (ou ne peut pas) être réalisé dans le cadre du nouveau budget de l'UE ?", co-organisé par l'Initiative d'intégration et de développement municipal (MIDI) et le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen, afin de trouver une réponse aux questions suivantes :
Le 30 septembre, le tribunal de Locri a condamné en première instance Domenico Lucano, l’ancien maire de Riace, à 13 ans et 2 mois d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs visant à aider à l’immigration clandestine, d’escroquerie, de détournement de fonds et d’abus de fonction ».
Nous, députés au Parlement européens issus de plusieurs Etats membres de l’UE, attachés plus que jamais à une politique européenne d’accueil solidaire et humaine, apportons notre soutien à Mimmo Lucano. Nous saluons son noble combat pour un accueil digne des chercheurs de refuge.
Un nombre croissant de municipalités et de régions en Europe sont prêtes à accueillir des demandeurs d'asile ; et de nombreux.ses citoyen.ne.s veulent aider et faire preuve de solidarité. Nous voulons nous assurer que les personnes qui souhaitent accueillir d'autres individus à bras ouverts puissent réellement le faire, sans être harcelées ou intimidées.
Au sein de l'Union européenne aujourd'hui, les voix des citoyens désireux d'accueillir des réfugiés et demandeurs d'asile ne sont pas prises en considération. Les personnes et les ONG qui aident les réfugiés en leur fournissant de la nourriture et de l'eau, ou qui sauvent des personnes en mer, font même l'objet de harcèlement et de criminalisation.
Nous devons défendre et soutenir les personnes qui sont harcelées pour leur humanité, et réformer le Pacte sur les migrations et l'asile, de sorte que ceux qui veulent accueillir les réfugiés puissent le faire correctement.
Nous devons plus particulièrement soutenir la solidarité des ONG et des citoyen.ne.s qui sauvent des personnes, influencer les décideurs, et nous rallier aux ONG criminalisées pour avoir aidé des réfugiés et des demandeurs d'asile. Nous estimons que les initiatives des citoyen.ne.s et le travail des ONG devraient, à l'avenir, constituer le point de départ de tout programme de solidarité et de réinstallation en Europe.
De plus la version actuelle du Pacte sur les migrations et l'asile débattue par les institutions européennes ne tenant pas compte du mouvement croissant des communautés locales, une réforme s'impose. Nous voulons nous assurer que le Pacte reflète un soutien clair aux initiatives d'« accueil », afin que les autorités nationales cessent d'empêcher les gens d'accueillir ceux qui sont dans le besoin.
Soutenons la solidarité !