Les emplois de demain sont verts : Pourquoi protéger la planète et les droits des travailleur·euse·s, ça va ensemble

Le 1er mai de chaque année, nous célébrons la Journée internationale des travailleurs, ou fête du Travail. C’est une journée de solidarité et de soutien à tou·te·s les travailleur·euse·s du monde entier. C’est aussi l’occasion de célébrer les victoires acquises par les mouvements de défense des droits des travailleurs et des travailleuses. L’UE est à l’initiative de nombreuses lois relatives à l’emploi en vigueur : amélioration des conditions de travail, temps de travail maximal, protection contre la discrimination, droits en matière de maternité et de paternité dans toute l’Europe.

Mais il reste du chemin à parcourir. De nombreux travailleur·euse·s sont lié·e·s par des contrats zéro heures ou exercent des emplois précaires en tant que travailleur·euse·s de plateforme. Nos emplois, nos lieux de travaillent évoluent rapidement. Le télétravail se généralise et de plus en plus de personnes travaillent à temps partiel. L’abandon progressif des combustibles fossiles au profit d’une économie plus verte entrainera également du changement. Nous sommes sur le point de voir éclore une nouvelle génération d’emplois, plus verts et plus équitables.

Quels sont ces emplois du futur ? Pourquoi seront-ils nécessairement verts ? Comment rendre les salaires plus équitables ? Comment assurer des salaires décents à l’avenir ? Et pourquoi la lutte contre les changements climatiques et le combat pour les droits des travailleur·euse·s vont-ils de pair ?

En cette fête du Travail, quatre député·e·s du groupe Les Verts/ALE au Parlement européen nous racontent leur combat pour l’égalité salariale, pour des emplois meilleurs et plus verts, pour des salaires équitables et pour les droits des travailleurs, dans un monde en ligne en pleine expansion.

Greens/EFA MEPs Sara Matthieu, Kim van Sparrentak, Mounir Satouri, Kira Peter-Hansen
De gauche à droite: nos député·e·s Verts/ALE Sara Matthieu, Kim van Sparrentak, Mounir Satouri, Kira Peter-Hansen.

Sara Matthieu : Les emplois du futur sont verts. Voici comment ils peuvent à la fois améliorer la vie des travailleur·euse·s et sauver la planète

Sara, pourquoi travailles-tu sur les questions de justice sociale et des droits des travailleur·euse·s ?

Je m’investis socialement depuis mon enfance. Ma mère était assistante sociale. L’entendre parler des personnes en situation de pauvreté m’a convaincu de la nécessité de lutter pour plus de justice sociale. Mes parents m’ont appris que travailler pour un monde plus vert et plus social sont deux faces d’une même pièce.

Ma mère m’a également incité à promouvoir un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée. Et à inclure la perspective de l’égalité de genre en matière de politique relative au travail. De nombreuses femmes occupent encore des postes moins bien rémunérés dans le secteur des soins de santé, ou doivent travailler tout en portant la charge des tâches ménagères. En tant que jeune mère engagée en politique, je suis confrontée à beaucoup de ces problèmes. Je les comprends profondément.

Je trouve choquant qu’un citoyen européen sur cinq vit encore en situation de pauvreté et d’exclusion sociale. La majorité d’entre eux travaillent, mais leur emploi ne leur permet pas de gagner leur vie décemment. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts !

C’est pourquoi j’ai initié l’appel du Parlement européen pour un revenu minimum au-delà du seuil de pauvreté fixé par l’Union européenne.

De quelle victoire en matière de justice sociale et de droits des travailleur·euse·es es-tu la plus fière? Et comment améliore-t-elle la vie des gens ?

La directive européenne sur le salaire minimum est sans aucun doute l’une de nos plus grandes victoires. Nous, groupe des Verts/ALE, nous sommes battus pour des salaires qui prémunissent de la pauvreté.

Il est prévu que 25 millions de travailleurs bénéficient de cette directive, avec une valorisation de 20% de leur salaire. Le taux de personnes qui travaillent mais vivent en situation de pauvreté diminuera de 10%. Beaucoup de foyers sortiront de leur précarité, et nous pouvons nous en réjouir et en être fier·ère·s.

Les femmes courent presque deux fois plus le risque de dépendre du salaire minimum que les hommes. À emploi équivalent, ceux-ci gagnent toujours 13% de plus que les femmes.

Nous luttons aussi pour la santé et la sécurité de 170 millions de travailleur·euse·s dans l’Union européenne. Malgré les protections juridiques, plus de 3300 accidents fatals et 3,1 millions d’accidents non-fatals se sont produire au cours d’une seule année (2018). Plus de 200 000 travailleur·euse·s meurent chaque année de maladies professionnelles. Et saviez-vous que dans l’UE, 88 000 personnes meurent encore chaque année de leur exposition antérieure à l’amiante ? Nous devons faire baisser le nombre de cancers liés au travail. Je suis fière que nous ayons réussi à convaincre le Parlement européen de réclamer une Union européenne débarrassée de l’amiante. Maintenant, il faut que les gouvernements l’acceptent !

À l’avenir, tous les emplois seront verts ?

Notre société et nos emplois changeront certainement beaucoup dans la transition des combustibles fossiles aux énergies renouvelables et de la culture du jetable à l’économie circulaire. Les emplois liés aux énergies fossiles disparaitront. Dans mon propre pays, la Belgique, de nombreuses personnes souffrent encore de la disparition, le siècle dernier, des mines de charbon. Les conséquences sociales en ont été négligées.

Pour ne pas répéter la même erreur et ne laisser tomber personne, nous devons inclure des filets de sécurité pour tou·te·s les travailleur·euse·s. Nous avons aussi besoin de programmes de requalification pour aider les travailleur·euse·s à s’adapter aux changements dans leur emploi et dans notre économie. Tout cela doit être fait en collaboration étroite avec les travailleur·euse·s et les syndicats.

La transition vers une économie verte créera et développera des secteurs diversifiés, comme la rénovation les industries et services circulaires, et les énergies renouvelables. Ceux-ci offrent des emplois locaux, de meilleur qualité, et en plus grande nombre que les anciens secteurs déjà en déclin.

Quand on parle d’emplois verts, on ne parle pas seulement d’environnement. Maintenant et à l’avenir, les emplois verts doivent aussi être décents, équitablement rémunérés et s’exercer dans de bonnes conditions de travail. De cette façon, nous pouvons véritablement améliorer la vie des gens et protéger la planète.

Kim van Sparrentak : Taxons les pollueurs, pas les travailleur·euse·s – pour une population et une économie européennes en meilleure santé

Kim, pourquoi travailles-tu sur les questions de justice sociale et des droits des travailleur·euse·s ?

L’activisme écologique est inséparable de la lutte pour la justice sociale. Quand j’étais plus jeune, j’ai parlé des changements climatiques à mes parents et des solutions pour les combattre. Ils m’ont simplement répondu : « Oh, ce n’est pas un combat pour des gens comme nous ; c’est un problème de riches qui peuvent s’offrir des Tesla et des panneaux solaires. » C’est ce genre de réactions qui m’a incitée à faire des recherches sur le potentiel social de la transition écologique pendant mes études.

J’ai vite réalisé que, surtout en matière de logement, l’impact positif des rénovations sur les factures de santé et d’énergie est particulièrement ressenti par les ménages vulnérables vivant dans des logements plus précaires. Soutenir particulièrement ces ménages pendant la transition écologique peut jouer un rôle majeur dans la lutte contre la pauvreté.

Tout le monde doit être en mesure de s’engager dans la transition écologique pour réussir à garder une planète vivable. Aider les gens à voir au-delà de la question de savoir s’ils pourront mettre assez de nourriture sur la table rendra la transition écologique plus démocratique. Mais pour faire de cette transition un vrai succès, nous avons besoin du pouvoir collectif des travailleur·euse·s pour inciter les entreprises à prendre une direction plus durable. Par conséquent, les droits des travailleur·euse·s font partie intégrante de la lutte contre les changements climatiques.

De quelle victoire en matière de justice sociale et de droits des travailleur·euse·es es-tu la plus fière, et comment améliore-t-elle la vie des gens ?

Selon moi, c’est certainement la directive européenne sur les travailleur·euse·s des plateformes. En Europe, 28 millions de personnes travaillent en offrant des services via des plateformes numériques, comme des services de livraison avec lesquels vous pouvez commander de la nourriture.

Je suis fière que le Parlement défende fermement les travailleur·euse·s des plateformes. Nous n’avons pas cédé à celles-ci, Uber et Deliveroo en tête, qui ont porté atteinte au droit du travail de l’UE en déployant leur modèle d’affaires. Grâce à cette directive, les travailleur·euse·s des plateformes auront les mêmes droits que les autres. Ils auront droit à des congés payés et le salaire minimum leur sera garanti. Ils ne seront plus exposés aux caprices des algorithmes opaques pour l’utilisateur. La mise en application de cette directive est essentielle pour préserver nos États sociaux et l’avenir du travail dans un monde de plus en plus numérisé.

Qu’en est-il de l’avenir du travail ? Pourrons-nous nous permettre de travailler moins ?

Dans une économie verte, nous transfèrerons la charge fiscale des travailleur·euse·s vers les pollueurs. Les entreprises qui polluent davantage paierons davantage, c’est aussi simple que ça. Si notre système social devient moins dépendant de l’impôt sur le revenu, nous pouvons aussi, en tant que société, nous permettre de travailler moins et de nous concentrer sur d’autres aspects importants de notre vie.

Une économie verte sera aussi plus saine, dans la mesure où moins de gens tomberont malades à cause de leur travail.

Mounir Satouri : Une véritable transition écologique se fera selon les besoins des gens, pas de l’économie !

Mounir, qu’est-ce qui te motive à travailler sur les questions de justice sociale et des droits des travailleur·euse·s ?

Je suis issu d’une famille pauvre qui a émigré du Maroc vers la banlieue parisienne. À la fin de mes études, j’ai voulu aider les gens de mon quartier. Des gens qui enchainent les petits boulots ou qui cherchent du travail, qui ont du mal à finir le mois et à subvenir aux besoins de leur famille. J’ai travaillé comme agent de placement et comme directeur d’un centre social. Quand tu vis dans ces banlieues, l’environnement te limite tout le temps. C’est plus difficile de se déplacer, de trouver sa place dans certains milieux professionnels, de faire les bons choix en matière d’éducation et de culture pour ses enfants. C’est pourquoi je me suis lancé en politique : pour me battre pour plus de justice sociale.

De quelle victoire en matière de justice sociale et de droits des travailleur·euse·es es-tu le plus fier, et comment améliore-t-elle la vie des gens ?

Ma plus grande fierté au Parlement européen est la victoire obtenue pour un salaire minimum européen. Cela signifie concrètement une augmentation de salaire de 20% pour 25 millions de travailleur·euse·s en Europe.

La directive qui le prévoit permettra d’augmenter le salaire minimum dans deux tiers des États membres. C’est une manière très directe pour l’UE de lutter contre la pauvreté, d’augmenter les salaires des plus précaires.

Qu’en est-il de l’avenir du travail ? Comment la transition vers une économie verte rendra-t-elle les choses meilleures et plus équitables pour tout le monde ?

La transition écologique est essentielle. Selon la version libérale, ce sont les entreprises qui l’opèrent tandis que les États en assument les coûts. La réalisation de cette version entrainerait un triple échec :

  1. Une fausse transition écologique, guidée par les profits économiques plutôt que par la protection de l’environnement ;
  2. Les ménages les plus précaires seraient abandonnés et stigmatisés ;
  3. L’inégalité augmenterait, et avec elle, le populisme et l’extrême droite.

La version que nous, groupe des Verts/ALE, proposons, est celle d’une transition inclusive pour plus d’emplois, et des emplois de qualité, durables et sûrs. Nous promouvons une économie et une agriculture locales, des énergies propres qui vont de pair avec une vision globale pour les territoires : celle de services publics de qualité, de garanties sociales face à la pauvreté, en particulier grâce à la mise en place de dispositifs de revenu minimum.

Kira Peter-Hansen: Un meilleur emploi et un salaire décent – Détruisons le plafond de verre, pas la planète

Kira, qu’est-ce qui te motive à travailler sur les questions de justice sociale et des droits des travailleur·euse·s ?

Le système socio-économique actuel n’est pas juste. Il y a tant d’injustices, comme la distribution inégale de la richesse et les fractures sociales qui en découlent. Ce n’est un secret pour personne : ces inégalités affectent les femmes et les groupes vulnérables de façon disproportionnée. Ces sujets me tiennent profondément à cœur, c’est pourquoi je veux changer les choses. J’ai rejoint la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen pour améliorer les conditions de travail, rendre le système fiscal plus juste et parvenir à l’égalité de genre.

De quelle victoire en matière de justice sociale et de droits des travailleur·euse·es es-tu la plus fière, et comment améliore-t-elle la vie des gens ?

Je pense que ma réalisation la plus importante à ce jour est la directive européenne sur la transparence salariale. Celle-ci permettra aux travailleur·euse·s européen·ne·s de comparer les niveaux de rémunération. Elle garantira davantage de droits à l’information sur les conditions salariales et sur les salaires ventilés par genre. Cela signifie que des millions de travailleur·euse·s européen·ne·s seront mieux préparé et mieux outillé dans leurs négociations salariales pour obtenir un revenu plus juste.

Après tant de travail et d’intenses négociations, c’est fou de se dire que cette directive sera enfin promulguée le 10 mai 2023. Les règles entreront en vigueur peu après. C’est une grande victoire pour des millions de travailleur·euse·s en Europe, et un échelon gravi pour aller briser le plafond de verre !

Qu’en est-il de l’avenir du travail ? Pourrons-nous nous permettre de travailler moins ?

Beaucoup de gens pensent que la transition écologique augmentera le chômage. Mais la vérité est qu’en promouvant de nouvelles façons de vivre et de produire, il y aura plus d’emplois, et des emplois variés. J’espère sincèrement que nous saisirons cette opportunité pour rendre l’économie plus vertueuse. Nous devons éliminer la discrimination au travail. Il nous faut des emplois plus justes pour tout le monde.

Prenons la balle au bond, changeons et améliorons notre façon de travailler ! Pour ce faire, nous devons travailler en collaboration avec les partenaires sociaux, les parties prenantes et les citoyen·ne·s. Ensemble.

Join the fight for workers’ rights!

Green jobs are the future: Why protecting the planet and fighting for worker’s rights go hand in hand

Every year, on May 1st, we celebrate International Workers’ Day, or Labour Day. It’s a day of solidarity and strength for all workers across the world, and a moment to celebrate all the achievements of the worker’s rights movement. The EU has been at the heart of many of the employment laws we have today – from improving working conditions, to setting maximum working time, to protecting workers from discrimination, to guaranteeing maternity and paternity rights and creating green jobs across Europe. 

We’ve come a long way, but there is still a lot to do. Many workers are stuck on zero hours contracts or in precarious jobs as platform workers. Our jobs and workplaces are changing fast. More and more people are working from home or working part-time. The switch away from fossil fuels and towards a greener economy will also bring change. We’re about to see the creation of a new generation of greener, fairer jobs.

But what are the green jobs of the future? How can we make salaries more fair? How can we ensure decent wages in the future? And why does fighting climate change and fighting for labour rights go hand in hand?

Let’s hear how four MEPs in the Greens/EFA Group in the European Parliament are fighting for equal pay, better and greener jobs, fair wages and workers’ rights for new jobs in our increasingly online world.

Greens/EFA MEPs Sara Matthieu, Kim van Sparrentak, Mounir Satouri, Kira Peter-Hansen
From left to right: Greens/EFA MEPs Sara Matthieu, Kim van Sparrentak, Mounir Satouri, Kira Peter-Hansen.

Sara Matthieu: Green jobs are the jobs of the future – Here’s how they can improve people’s lives and save the planet

Sara, why do you work on social justice and workers’ rights?

I have been socially engaged since I was a kid. My mother was a social worker. Hearing her stories about people living in poverty convinced me we need to fight for more social justice. My parents taught me that working for a greener and more social world are two sides of the same coin.

She also motivated me to push for a better work life balance and not to forget the gender perspective when it comes to labour policy. A lot of women still work in lesser paid jobs in the care sector or have to combine a job with the bulk of the care work at home. As a young mother working in politics I also bump into a lot of these issues  and can relate deeply. 

I think it’s shocking that we still have 1 in 5 EU citizens living in poverty and social exclusion. And many of them are working, but their jobs don’t pay a living wage. People are struggling just to survive!

That’s why I took the lead in the European Parliament’s call for an EU-wide minimum income above the poverty threshold.

What achievement for social justice and workers’ rights are you most proud of, and what will it mean for people in Europe?

The EU directive for minimum wages is without doubt one of the biggest achievements. As the Greens/EFA, we pushed for living wages that are poverty-proof.

It is expected that 25 million workers will benefit from this law, with a boost of 20% to their wages. The rates of people who are working but poor will fall by 10%. That’s a lot of people lifted out of poverty. We can be proud of that achievement.

Women are almost twice as likely to depend on minimum wages than men. Men still earn 13% more than women for the same job

We are also fighting for the health and safety of 170 million workers in the EU. Despite legal protections, there were still over 3300 fatal accidents and 3.1 million non-fatal accidents in the EU in 2018. Over 200,000 workers die each year from work-related illnesses.

And did you know that in the EU 88,000 people still die every year because of past exposure to asbestos? We must protect workers against the risks of occupational cancers. I’m proud that we managed to get the European Parliament to call for an asbestos-free Europe. Now we need to get the governments to agree to it! 

Will all jobs of the future be green jobs? 

As the European economy sets sail towards a decarbonized future, we find ourselves standing at the crossroads of opportunity and responsibility. The transition to a net-zero reality promises not only a cleaner environment but also a landscape rich with potential job creation. Our society and our jobs are likely to change a lot as we switch away from fossil fuels and throwaway culture. Jobs linked to fossil fuels will disappear. In my own country, Belgium, people are still suffering from the demise of the coal mines decades ago because the social consequences were neglected.

In a bold move that resonates with the heartbeat of a sustainable future, the European Parliament is gearing up to unleash a groundbreaking report that stands as a manifesto for the employment and social dimension of the green transition. This comprehensive report not only outlines key demands but serves as a resounding call to the next Commission, challenging them to deliver an ambitious legislative package on a just transition.

At the core of this visionary report lies a commitment to redefining the landscape of employment within the framework of a green economy. We are not merely asking for change; we are setting the stage for a transformative shift in the way companies operate, workers are treated, and the environment is safeguarded.

This is what the Greens/EFA fought for in the INI report on job creation, just transition and impact investment:

  1. Revolutionizing Procurement: A call for a review of the public procurement directive to ensure companies align with collective bargaining, workers’ rights, and high-quality employment standards.
  2. Thermal Justice: Proposing an EU framework on maximum working temperatures, emphasizing safety, ventilation, and compensation during extreme weather events.
  3. Transition Observatory: Advocating for the creation of a just transition observatory, a hub for knowledge exchange to navigate change, prevent conflicts, and monitor Green Deal policies.
  4. Worker Consultation Directive: Pushing for a new framework directive on anticipating and managing transitions, ensuring timely worker consultation and preservation of jobs.
  5. Company Accountability: Urging companies to adopt just transition plans, aligning operations with Green Deal objectives and involving workers in the restructuring process.
  6. SURE-Like Instrument: Calling for a new instrument to smooth employment shocks triggered by the transition.
  7. Just Transition Fund Expansion: Expanding the scope and budget of the Just Transition Fund.
  8. Green Transition Integration: Reviewing energy and climate regulations to systematically include just transition objectives in national plans.
  9. Quality Green Jobs Definition: Establishing a common EU definition of “quality green job” in collaboration with social partners.
  10. Lifelong Learning Recognition: Recognizing lifelong learning as a fundamental right for workers.
  11. Social Impact Assessments: Ensuring comprehensive social impact assessments for proposed legislation, considering jobs, skills, and working conditions.
  12. Regional Labor Market Mapping: Systematically mapping regional labor market developments connected to the green transition.
  13. Sovereignty Fund Creation: Swiftly creating a European sovereignty fund to mobilize large-scale investments in green technology.
  14. Agro-Food Transformation: Ensuring the green transition becomes an opportunity for agro-food workers, promoting gender equality and workplace democracy.

Green jobs are decent jobs with good working conditions and fair pay

The decarbonization drive is not just about numbers and statistics; it’s about the people who make it happen. “We’re not merely aiming for job creation; we’re aiming for quality employment. This means stable jobs, fair wages, and decent working conditions—a departure from the shadows of in-work poverty and economic insecurity.To avoid repeating this mistake, we have to include safety nets for all workers, so no one is left behind.  We also need reskilling programs to support workers to adapt to the changes to their jobs and in our economy. These things need to be there from the start, not as an afterthought! And all this needs to be done in close collaboration with the workers and the trade unions.

The transition to a green economy will create new and diversified sectors – like renovation, circular industries and services, and renewable energy. These offer local, better quality and more green jobs than in the old sectors that are already in decline. 

When we say “green jobs”, we’re not just talking about the environment. Now and in the future – green jobs must be decent jobs, in good working conditions and fairly paid. This way – with those green jobs – we can really improve people’s lives and the planet.

Kim van Sparrentak: Let’s tax polluters, not workers – for healthier people and economy

Why are you working on social justice and workers’ rights?

As a Green and as a climate activist, fighting for social justice comes naturally. When I was younger, I talked to my parents about climate change and what we had to do to combat it. They just said, ‘Oh, that’s not for people like us, that’s for wealthy people who can afford Teslas and solar panels’. This was one reason why I decided to research the social potential of the green transition during my studies.

I quickly realised that, especially when looking at housing, the positive impact of renovations on health and energy bills is especially felt by vulnerable households living in more precarious housing. Focusing on vulnerable families during the green transition can play a significant role in fighting poverty.

Everyone needs to be able to engage in the green transition to succeed in keeping a livable Earth. Helping people to look beyond whether they can put enough food on the table will make the green transition more democratic. But to truly make the green transition a success, we need the collective power of workers cto push companies into a more sustainable direction. Therefore, workers’ rights are also inherently part of fighting climate change.

What achievement for social justice and workers’ rights are you most proud of, and what will it mean for people in Europe?

For me, it’s definitely the Platform Work Directive. 28 million people in Europe work by offering services through digital platforms – like delivery services that you can order food with. 

I am proud that the European Parliament is standing firmly for the rights of platform workers. We didn’t bow to platforms, like Uber and Deliveroo, that have undermined EU labour law by rolling out their business model. With this legislation, platform workers will enjoy the same rights as other workers. They’ll get paid holidays and minimum wage. They will also no longer be vulnerable to the whims of black-box algorithms that are not transparent for the user. Delivering on this legislation is key for preserving our social welfare states and the future of work in an increasingly digital world.

What about the future of work – will we be able to afford to work less? 

In a green economy, we will shift our tax base from labour to polluters. Companies that pollute more will have to pay more. It’s as simple as that. If our social system becomes less dependent on income tax, we can also, as a society, afford to work less and focus on other important things in life.  

A green economy will also be a healthier economy where fewer people will get sick because of their work.

Mounir Satouri: A true green transition will be led by the needs of people, not the economy!

What motivates you to work on social justice and workers’ rights?

I myself come from a poor family that emigrated from Morocco to the Parisian suburbs. When I finished school, I naturally wanted to help the people of my neighbourhood. People who have small jobs or are looking for work, who struggle on a daily basis to make ends meet and to provide for the needs of their families. I worked as a placement officer and as a director of a social centre. When you live in these suburbs, the environment limits you all the time. It is more difficult to move around, to find your place in certain professional environments, to make educational and cultural choices for your children. This is why I got into politics, to fight for social justice.

What achievement for social justice and workers’ rights are you most proud of, and what will it mean for people in Europe?

My greatest achievement in the European Parliament is the victory we obtained for a European minimum wage. Quite simply, it will mean a 20% wage increase for 25 million workers in Europe.

It will also rebalance the differences in minimum wage across the EU. Right now, minimum wage in Bulgaria is significantly less than in  Luxembourg, even when compared to the cost of living in each country. 

This directive will mean that two-thirds of the countries in the EU will see their minimum wage increase. It’s a very direct way for the EU to fight poverty, raising wages for those who are struggling the most.

What about the future? Our society and our jobs are likely to change a lot as we switch away from fossil fuels and throwaway culture. How will the transition to a green economy make things better and fairer for everyone?

The green transition is essential. In the liberal version, companies would be the ones that carry it out and the States would bear the costs. This version would lead to a triple failure:

  1. A fake green transition, because economic profits would be in the driver seat and not environmental protection;
  2. The poorest part of the population will be abandoned and stigmatized;
  3. There will be rising inequality, increasing the risk of populism and the rise of the far right.

Our Greens/EFA version proposes a transition that trains inclusively for new quality, sustainable and safe jobs. We favour a local economy and agriculture, clean energies that go hand in hand with a global vision for territories: that of quality public services and social safeguards to protect against poverty, in particular through the establishment of minimum income schemes.

Kira Peter-Hansen: Better work and fairer pay – Let’s break the glass ceiling, not the climate

What motivates you to work on social justice and workers’ rights?

I believe the current socio-economic system is not fair. There are so many injustices: the unequal distribution of wealth and the social divides that result from it. It’s no secret that these inequalities affect women and vulnerable groups disproportionately. I care about these topics deeply, so I want to do something about it. I joined the Employment and Social Affairs Committee in the European Parliament so I could fight for better working conditions, a more just taxation system and gender equality.

What achievement for social justice and workers’ rights are you most proud of, and what will it mean for people in Europe?

I think my biggest and most significant achievement to date has been Pay Transparency in the EU. Pay Transparency will allow the workers of Europe to compare pay levels. It gives you more rights to information on pay conditions and salaries broken down by gender. This means that millions of European workers will have better preparation and arguments in salary negotiations to secure a fairer income.

After so much work and so many challenging negotiations, it feels surreal to finally see that the Pay Transparency Directive will be signed into law on 10th May 2023. The rules will come into force shortly after that. This is a great accomplishment for millions of workers in Europe and a step closer to breaking the glass ceiling!

What about the future? Will the green transition take away our jobs?

Many people believe that the green transition will put people out of work. But the truth is that by promoting new ways of living and producing, there will be more – and different – jobs. I really hope that we use this momentum to transform today’s changing economy for the better. We need to get rid of discriminatory barriers. We need fairer jobs for everyone.

Let’s use this moment to change how we work for the better! For this, we need to come together with social partners, with stakeholders, and with people. We need to do this together.

Holen wir uns die Natur zurück! Warum wir ein starkes EU-Gesetz zur Rettung der Natur brauchen

Die Europäische Union verhandelt derzeit über ein neues Gesetz zur Rettung der Natur, in der Sprache der EU: “Gesetz zur Wiederherstellung der Natur”. Dieses Gesetz ist längst überfällig, denn der Bestand und die Vielfalt wild lebender Arten in der EU schrumpft in einem alarmierenden Tempo.

Doch unsere Wirtschaft, insbesondere die Nahrungsmittelproduktion, braucht eine gesunde Natur. Unsere Abgeordneten Jutta Paulus und Anna Deparnay-Grunenberg erklären, wie ein starkes EU-Gesetz dazu beitragen kann, unsere Natur zu schützen und wiederzubeleben.

Eines der Ziele des globalen Abkommens über die biologische Vielfalt besteht darin, bis 2030 die Wiederherstellung von mindestens 30 Prozent der geschädigten Ökosysteme einzuleiten oder abzuschließen. Jetzt müssen wir loslegen – in unserem eigenen Interesse und zur Erfüllung unserer globalen Verpflichtungen!

Warum brauchen wir die Natur?

Gesunde Ökosysteme sind genauso wichtig wie ein stabiles Klima. Sie liefern uns Luft zum Atmen, Nahrung zum Essen und Wasser zum Trinken. Sie nehmen Kohlenstoff auf und speichern ihn. Intakte Lebensräume kühlen das Klima und helfen uns, Naturkatastrophen wie Brände, Überschwemmungen und Dürren zu bewältigen.

Der Wirtschaftswissenschaftler Partha Dasgupta bezeichnet die Natur als unser wertvollstes Gut. Wenn wir mit diesem Gut schlecht umgehen, gefährden wir unsere Wirtschaft und unseren Wohlstand.

Der beklagenswerte Zustand unserer Natur ist größtenteils das Ergebnis menschlichen Handelns. Mit industrieller Landwirtschaft, Forstwirtschaft und Fischerei zerstören wir unsere Lebensgrundlagen. Doch wenn wir unsere Praktiken ändern und der Natur wieder mehr Raum geben, können sich unsere Ökosysteme wieder erholen. Wir können dem menschengemachten Artenschwund mit einer menschengemachten Rettung der Natur begegnen!

Was plant die EU, um die Natur zurückzugewinnen? 

Laut EU-Kommission sollen bis 2030 auf mindestens 20 Prozent der Land- und Meeresfläche der EU sogenannte “Wiederherstellungsmaßnahmen” durchgeführt werden. Diese Maßnahmen sollen bis 2050 auf alle sanierungsbedürftigen Ökosysteme ausgedehnt werden.

Die EU-Regierungen sollen außerdem dazu verpflichtet werden, sich besser um das EU-Netz prioritärer Lebensräume (auch “natürliche Lebensräume von gemeinschaftlichem Interesse” genannt) zu kümmern. Diese Lebensräume sind bereits in bestehenden EU-Naturschutzgesetzen (z. B. der Habitat-Richtlinie der EU) definiert. An Land umfassen sie etwa 24 Prozent der Gesamtfläche der EU. Für diese Lebensräume haben wir Informationen und Beobachtungssysteme, die uns Auskunft darüber geben, wie es um sie bestellt ist.

Trotzdem befanden sich zwischen 2013 und 2018 nur etwa 15 Prozent unserer wichtigen Lebensräume in einem “günstigen Erhaltungszustand“. Ein “günstiger Erhaltungszustand” bedeutet, dass sie eine stabile Fläche einnehmen und bestimmte Strukturen umfassen, so dass charakteristische Arten in ihnen vorkommen können.

Immer weniger Raum für wildlebende Arten – was geschieht mit ihren Lebensräumen?

Der Grund für das Aussterben wild lebender Pflanzen- und Tierarten ist die Zerstörung ihrer Lebensräume, auch “Habitate” genannt. Die EU teilt die wichtigsten Lebensräume in neun Kategorien ein und verpflichtet ihre Mitgliedstaaten, alle sechs Jahre über deren Zustand zu berichten. Die letzten Berichte beziehen sich auf den Zeitraum 2013 bis 2018 und zeigen, dass 81 Prozent der Lebensräume in Europa in einem “schlechten oder sehr schlechten Erhaltungszustand” verkehren. Am schlimmsten betroffen sind Dünen sowie Moore, Sümpfe und Flachmoore. Auch Lebensräume, die für Bestäuber wichtig sind (vor allem Grasland), befinden sich in einem schlechten Zustand. Wo Verbesserungen beobachtet wurden, gehen sie fast immer auf Renaturierungsmaßnahmen zurück.

Nach Angaben der Europäischen Umweltagentur müssen mindestens 11 000 km2 Lebensräume neu erschaffen und an die bestehenden Lebensräume angegliedert werden, um die langfristige Funktionsfähigkeit der einzelnen Lebensraumtypen zu gewährleisten. Darüber hinaus muss die überwiegende Mehrheit der bestehenden Habitatgebiete in einen günstigen Zustand versetzt werden. Wälder und Meeresökosysteme erfordern die größten Anstrengungen im Hinblick auf die Größe der Gebiete, die wiederhergestellt oder verbessert werden müssen.

Der EU-Vorschlag zur “Wiederherstellung der Natur” – was steht drin?

Nach dem Gesetzesvorschlag müssen alle EU-Länder Anstrengungen unternehmen, um die wichtigsten Lebensräume in einen “günstigen Erhaltungszustand” zu versetzen. Sie müssen bis 2030, 2040 und 2050 bestimmte Ziele erreichen, um diese Habitate zu verbessern und zu erweitern. 

Ein Weg, um dies zu erreichen, ist die Einrichtung und Verwaltung von Schutzgebieten. Das Natura-2000-Netz der EU umfasst derzeit mehr als 18 Prozent der Landfläche und 9 Prozent der Gewässer der EU. An Land deckt das Netz jedoch nur etwa ein Drittel der prioritären Lebensräume ab. Außerdem gibt es nationale und regionale Schutzgebiete, so dass insgesamt 26 Prozent der EU-Landfläche und 12 Prozent der EU-Gewässer gesetzlich unter Schutz stehen. Bis 2030 sollen es jeweils 30 Prozent werden.

Darüber hinaus müssen die EU-Regierungen der Natur auch in solchen Gebieten mehr Raum geben, die in den bestehenden Naturschutzgesetzen nicht beschrieben sind, und für die wir noch keine Methoden haben, um ihren Zustand detailliert zu beurteilen. Diese Gebiete umfassen 76 Prozent der terrestrischen Ökosysteme in der EU, darunter vor allem Wälder und landwirtschaftliche Flächen, aber auch städtische Ökosysteme.

In den Wäldern müssen die Regierungen dafür sorgen, dass mehr Totholz für die darauf angewiesenen Arten zur Verfügung steht. Sie müssen die Voraussetzungen dafür schaffen, dass sich Waldvögel wieder ansiedeln können und von der Bewirtschaftung mittels “Kahlschlag und Aufforstung” abrücken, so dass sich unsere Wälder aus Bäumen unterschiedlichen Alters zusammensetzen.

In landwirtschaftlich genutzten Gebieten müssen die Regierungen für mehr “vielfältige Landschaftselemente” sorgen, wie zum Beispiel Bäume, Hecken, Blühstreifen, Feldränder, kleine Teiche, Trockenmauern und brachliegende Flächen. Sie müssen sich dafür einsetzen, dass Vögel und Schmetterlinge in diese Gebiete zurückkehren und entwässerte Moorgebiete wieder vernässen.

Schließlich müssen die EU-Länder die Flüsse von Hindernissen befreien, so dass sie wieder ungehindert fließen können. Sie müssen für mehr Bestäuber sorgen und die Fläche der städtischen Grünflächen wie Parks, Gärten und Bauernhöfe vergrößern.

Wir brauchen sechs Verbesserungen im neuen EU-Gesetz  

Das vorgeschlagene Gesetz könnte ein Wendepunkt für unsere Natur sein. Doch es muss nachgeschärft werden, damit es einen echten Wandel bewirken kann, und zwar in sechs Punkten:

1. Wiedervernässung unserer Moore

Nach dem Gesetzentwurf würde die EU entwässerte Moorgebiete nur dann wiederherstellen, wenn sie heute einer landwirtschaftlichen Nutzung unterliegen. Entwässerte Moore müssen aber unabhängig von ihrer heutigen Nutzung wieder vernässt werden, mit Ausnahme von Flächen, auf denen Menschen wohnen. Moore beherbergen seltene Arten und sind großartige Kohlenstoffsenken – wenn sie gesund sind. Feuchte Torfgebiete tragen dazu bei, den Wasserkreislauf zu stabilisieren und Extremwetter-Ereignisse wie Überschwemmungen abzufedern. In der EU wurde jedoch die Hälfte aller Moore entwässert und damit zu Kohlenstoffquellen gemacht. Jetzt müssen wir die Entwässerungsgräben wieder zuschütten und den Wasserpegel anheben, ohne die Moore dabei unbedingt aus der Nutzung zu nehmen. Bis 2030 sollten 30 Prozent der Moore in der EU wiedervernässt werden.

2. Frei fließende Flüsse

Der Gesetzentwurf schlägt vor, Barrieren in Flüssen zu beseitigen, ohne jedoch zu bestimmen, wie viele Flusskilometer wieder in einen frei fließenden Zustand versetzt werden sollen. Die europäischen Flüsse sind die am stärksten zerstückelten Flüsse der Welt. Das Gesetz sollte die EU-Regierungen dazu verpflichten, bis 2030 mindestens 15 Prozent der Flüsse ihrer Länder – insgesamt 178.000 km – wieder frei fließen zu lassen.

3. Mehr Natur auf unseren Feldern 

Der Entwurf zielt darauf ab, mehr biologische Vielfalt in unsere landwirtschaftlich genutzten Flächen zu bringen, legt aber nicht fest, in welchem Umfang und bis wann. Dies ist jedoch zu wichtig, als dass man es dem guten Willen von Regierungen und Landwirten überlassen kann.

Landschaftselemente wie Bäume, Blühstreifen, Teiche und Hecken bieten Insekten, Vögeln und anderen Tieren Nahrung, Schutz und Brutplätze. Sie sichern oder erhöhen sogar die Produktivität der landwirtschaftlichen Flächen, indem sie wertvolle ökologische “Dienstleistungen” wie Bestäubung, Schädlingsbekämpfung, Boden- und Wasserschutz erbringen. Das neue Gesetz sollte vorschreiben, dass bis 2030 mindestens 10 Prozent eines jeden landwirtschaftlichen Betriebs der Natur dienen müssen.

4. Gesunde Meeresökosysteme

Wir müssen dringend unsere marinen Ökosysteme revitalisieren. Der wichtigste Weg dazu besteht darin, sie in Ruhe zu lassen. Doch wenn in der EU eine Regierung versucht, Schutzgebiete einzurichten, mischt sich oft eine andere ein, um diese Entscheidung zu blockieren oder zu verwässern. Dies führt allzu oft dazu, dass keine wirklichen Schutzmaßnahmen getroffen werden. Um diese Blockade zu überwinden, sollte die Europäische Kommission intervenieren können, damit Regierungen, die die Fauna und Flora der Meere schützen wollen, dies auch tun können.

Außerdem sollte der Geltungsbereich des neuen Gesetzes auf die Lebensräume von Fischarten ausgeweitet werden, die sich in einem kritischen Zustand befinden, wie z. B. der Europäische Aal, sowie auf Arten, die auf der Roten Liste der IUCN als gefährdet eingestuft sind.

5. Mehr Grün und Blau in unseren Städten

Städtische Gebiete beanspruchen mehr als ein Fünftel der Landfläche der EU, und dort leben die meisten Europäer. Das neue Gesetz sollte die Regierungen dazu verpflichten, in unseren Städten mehr Grünflächen zu schaffen sowie mehr ‘blaue Flächen’, also offene Bäche, Flüsse, Teiche und Seen. Die EU-Regierungen sollten bis 2040 mindestens 10 Prozent, und bis 2050 mindestens 15 Prozent, der städtischen Flächen als grüne und blaue Flächen zur Verfügung stellen. Die meisten dieser Flächen sollten gesetzlich geschützt werden.

6. Gesundung unserer Wälder 

Die allermeisten Wälder in der EU sind in einem schlechten Zustand, und ein großer Teil liegt außerhalb von Schutzgebieten. Die biologische Vielfalt und Anpassungsfähigkeit an den Klimawandel müssen sowohl in bewirtschafteten als auch unbewirtschafteten Wäldern erhöht werden. Um dies zu erreichen, sollte das Gesetz zur Rettung der Natur dazu beitragen, die Bewirtschaftung mittels Kahlschlag und Aufforstung auf ein Minimum zu reduzieren und eine ökologische  Bewirtschaftung zu fördern. Zusätzlich zu den vorgeschlagenen Verbesserungen sollten die EU-Länder dazu verpflichtet werden, die genetische Vielfalt der Bäume und den Reichtum der im Wald lebenden Arten zu erhöhen. Sie sollten auch die Fähigkeit der Wälder verbessern, ein Mikroklima mit niedrigeren Temperaturen als außerhalb des Waldes aufrechtzuerhalten, was die Funktionalität der Waldökosysteme erhöhen kann.

Die Wiederherstellung der Natur ist eine Investition in unsere Zukunft

Geld, das für die Natur ausgegeben wird, ist eine Investition und kein Kostenfaktor. Nach Angaben der Europäischen Kommission erbringt jeder in die Wiederherstellung der Natur investierte Euro eine Rendite von 8 bis 38 Euro – ein Nutzen, der sich aus den zahlreichen Leistungen gesunder Ökosysteme ergibt, wie z. B. der Bestäubung von landwirtschaftlichen Nutzpflanzen.Besonders positiv wirkt sich die Wiederherstellung der Natur auf diejenigen aus, deren Lebensunterhalt direkt von gesunden Ökosystemen abhängig ist, wie etwa Landwirt*innen, Forstwirt*innen und Fischer*innen. Wo marine Lebensräume wirksam geschützt werden, erholen sich die Fischbestände schnell, was der Fischerei und der Aquakultur zugutekommt. Gesunde Wälder widerstehen Dürren und Waldbränden besser, und eine große Zahl und Vielfalt an Bestäubern ist vorteilhaft für die Landwirtschaft.

Die Rettung der Natur duldet keinen Aufschub

Leider haben sich einige EU-Politiker dazu entschieden, die Warnungen der Wissenschaft zu ignorieren und das vorgeschlagene Gesetz zu blockieren oder abzuschwächen. In Anbetracht des dramatischen Zustands unserer Ökosysteme und unserer Abhängigkeit von ihnen können wir Lippenbekenntnisse zur Natur jedoch nicht länger hinnehmen. Denn der  Artenschwund droht außer Kontrolle zu geraten. Er beginnt, unsere Nahrungsmittelproduktion zu gefährden sowie unsere Fähigkeit, die schlimmsten Auswirkungen des Klimawandels abzuwehren.

Die Fraktion der Grünen/EFA im Europäischen Parlament setzt sich für ein starkes Gesetz ein, das das Leben in unsere Äcker und Wälder, Moore und Flüsse, Meere und Küsten zurückbringt – zum Wohl von Mensch und Natur.

En finir avec l’argent sale ! Qu’est-ce que le blanchiment d’argent et que peut faire l’UE pour y mettre fin ?

On ne compte plus les scandales de blanchiment d’argent impliquant des banques, des clubs de football, des institutions financières, des célébrités ou des oligarques russes, ou autres.

Mais qu’est-ce que le blanchiment d’argent exactement ? Au Parlement européen, les eurodéputé·es écologistes Damien Carême et Gwendoline Delbos-Corfield travaillent pour y mettre fin.

Qu’est-ce que le blanchiment d’argent ?

L’argent provenant d’activités criminelles – trafic de drogue, corruption ou financement du terrorisme – ne peut pas être injecté directement dans l’économie légale. Pour cela, cet argent sale doit être préalablement blanchi, c’est-à-dire que son origine frauduleuse doit être dissimulée afin de paraître provenir de sources légitimes.

Lutte contre le blanchiment d’argent sale

Cliquez ici pour un aperçu détaillé des principales avancées dans la position du Parlement (PDF en anglais).

Pour mettre un terme à ces pratiques qui déstabilisent l’économie européenne et fragilisent nos démocraties, les Verts/ALE exigent transparence et efficacité. En juillet 2021, la Commission européenne a présenté un paquet de mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme qui répondent à un certain nombres de demandes portées de longue date par notre groupe.

Trois mois plus tard, le scandale des Pandora Papers éclate alors que la pandémie du Covid19 faisait déjà émerger un nouveau milliardaire toutes les 30 heures. En 2022, la guerre en Ukraine met un coup de projecteur sur le rôle des oligarques proches de Poutine et de leur argent sale dans l’alimentation et la perpétuation du conflit. Éclate alors la crise du coût de la vie, conséquence directe de la guerre russe. Des millions de personnes doivent choisir entre se chauffer et manger, quand quelques autres deviennent de plus en plus riches.

Adopter de nouvelles règles devient alors plus nécessaire que jamais, à condition d’en accroître considérablement l’ambition.

Le 28 mars, le Parlement européen a adopté sa position sur le paquet proposé par la Commission européenne. Cela ouvre la voie aux négociations entre les rapporteurs du parlement européen, dont le député vert Damien Carême, les ministres des finances des différents États membres et la Commission européenne. Il s’agit d’aboutir à un accord sur les textes qui deviendront alors la nouvelle législation européenne en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.

Ce vote n’est donc qu’une première étape. Mais nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter des avancées significatives qui ont été réalisées. Grâce au travail collectif des 4 député·es vert·es impliqué·es sur ces dossiers, un nombre important des propositions vertes figurent aujourd’hui dans les textes adoptés par le Parlement européen. C’est une belle victoire pour nos idées. C’est surtout une belle victoire contre l’argent sale et les criminel·les de tous bords.

Voici nos cinq victoires des écologistes dans la lutte contre l’argent sale :

  1. L’UE dispose désormais d’une autorité de lutte contre le blanchiment de capitaux (AMLA). Les institutions financières les plus exposées au blanchiment d’argent seront désormais soumises à une surveillance directe au niveau de l’UE. La nouvelle Autorité est chargée de coordonner et contrôler les cellules anti blanchiment nationales. Dans la pratique, qu’est-ce que ça implique ? Si un Etat-membre se montre négligent vis-à-vis du blanchiment, l’AMLA peut intervenir et enquêter de son propre chef. Grâce à l’AMLA, les criminel·les ne connaîtront plus de répit au sein de l’UE !

    Le Parlement souhaite également permettre à l’AMLA de dresser une liste noire des pays-tiers et des banques ou autres institutions financières qui constituent un risque particulier de blanchiment d’argent pour l’UE. Cette liste, loin des considérations politiques qui polluent la liste similaire de la Commission, permettrait à l’UE de protéger son système financier contre des menaces spécifiques. Nous pourrions réagir immédiatement aux scandales de blanchiment d’argent, comme celui du Crédit Suisse en inscrivant cette institution sur la liste.

  2. Fini la complaisance de certains Etats-membres. Les mêmes règles pour tou·tes dans toute l’UE grâce au règlement anti-blanchiment. Jusqu’à maintenant, le cadre européen relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux dans l’UE était un patchwork inégal et flou. L’insuffisante coordination entre les cellules anti-blanchiment nationales facilitait l’injection de nombreux flux illicites dans l’économie européenne.Ce nouveau règlement harmonise l’ensemble de la législation et la rend directement applicable dans tous les Etats-membres. L’un des principaux éléments obtenus par le Parlement est l’interdiction des visas dorés. Certains Etats-membres proposaient encore aux grandes fortunes – aux oligarques russes notamment – des régimes avantageux : en échange d’un investissement dans le pays, tout·e riche ressortissant·e d’un pays-tiers en obtenait la citoyenneté, sans même y résider ! En offrant de tels programmes, sans les assortir d’une surveillance renforcée, Malte ou Chypre, deux pays dont les cellules anti-blanchiment sont notoirement défaillantes, faisaient peser un risque majeur pour l’économie européenne tout en faisant obstacles à l’application des sanctions européennes. Ce règlement met un terme à ces arrangements de complaisance.

  3. Davantage de catégories chargées d’examiner et de signaler les transactions suspectes. La liste des “entités assujetties”, professionnel·les et entreprises, tenues de vérifier et signaler aux autorités les mouvements financiers suspects a été élargie. La lutte contre le blanchiment d’argent ne peut pas reposer uniquement sur les banques et autres institutions financières. Miroir de risques nouveaux, elle incombe dorénavant aussi aux fournisseur·ses de crypto-monnaies, aux plateformes NFT,  ainsi qu’aux négociant·es en produits de luxe et aux clubs de football de haut niveau. Le scandale de la FIFA ou encore les risques avérés de contournement des sanctions européennes via les crypto-actifs ont montré que l’argent sale ne se cantonne pas aux banques.

    En plus de nouveaux secteurs, des contrôles plus stricts s’appliqueront sur les responsables politiques et leurs familles, des chef·es d’État aux autorités locales, en raison du risque élevé de corruption, ainsi que sur les personnes très riches, dont la fortune provient de l’industrie extractive ou des centres financiers offshores.

  4. Fini la dissimulation d’argent sale via les yachts, villas et autres jets privés. L’OCCRP a montré comment de nombreux·ses oligarques russes et biélorusses possèdent indirectement de nombreuses propriétés, bateaux et avions de luxe sur la Côte d’Azur, notamment. Enfouis sous de complexes montages juridiques, il est bien difficile de prouver leur appartenance à des personnes impliquées dans le blanchiment ou le financement du terrorisme. Pour remédier à cela, la position du Parlement européen est claire : l’UE doit disposer de registres permettant l’identification des propriétaires de tous les biens immobiliers, les voitures de luxe, les jets et les yachts. Cette victoire verte est un grand pas en avant dans notre lutte pour plus de transparence et nous rapproche d’un registre européen des actifs.

  5. Un accès simple et gratuit de tou·tes les lanceur·ses d’alerte potentiel·les  aux informations sur les bénéficiaires effectif·ves. En novembre 2022, la Cour de justice de l’UE a porté un coup dur à la lutte contre l’argent sale et la corruption en invalidant l’accès du grand public aux registres de bénéficiaires effectif·ves. Pour s’aligner sur cette décision, sans renoncer à notre exigence de justice et de transparence, nous avons poussé pour qu’en plus des autorités de contrôle, les journalistes, les ONG, les universitaires – autant de lanceur·ses d’alerte potentiel·les – soient considéré·s comme ayant un intérêt légitime à accéder automatiquement et gratuitement à ces registres où figurent les noms des véritables propriétaires des sociétés et des trusts. Le journalisme d’investigation, les recherches académiques et le plaidoyer de la société civile se poursuivront, exposant publiquement ceux et celles qui prospèrent dans l’ombre.

En tant que Verts/ALE au Parlement européen, nous nous félicitons de ces cinq victoires dans la lutte contre le blanchiment d’argent, issues directement de propositions écologistes. Les nouvelles règles dont nous dotons aujourd’hui l’Union européenne sont autant d’armes pour lutter contre la corruption, l’argent sale et les structures opaques.

Le Parlement européen a su faire preuve de l’ambition nécessaire pour en finir avec les milliards d’euros d’argent sale qui polluent le système financier européen chaque année.

La balle est désormais dans le camp des Etats-membres. Nous les enjoignons à faire preuve du courage politique nécessaire pour que l’économie de l’Union européenne ne soit plus le terrain de jeu des criminel·les.

No More Dirty Money: What is money laundering and what can the EU do to stop it?

We have had years of scandals and leaks when it comes to money laundering. From banks, to football clubs, financial institutions, celebrities and Russian oligarchs – in the last decade we have lived through more money laundering scandals than we should have in a century. But what is money laundering? What is the EU Anti Money Laundering Authority? And what are the Greens in the European Parliament doing to stop money laundering in the EU?

The Greens/EFA MEPs, Kira Peter-Hansen and Ernest Urtasun, explain.

What is money laundering?

Money laundering is a process that involves “washing” money made illegally to make it seem like it comes from a legal source or to get rid of it. An example could be a criminal making large amounts of money from selling drugs and then buying a private jet in cash to get rid of it.

Anti Money Laundering package

Click here for a detailed overview of main achievements in Parliament’s position (PDF)

The Greens/EFA have been campaigning for years for more transparency and effectiveness when it comes to stopping money laundering. Two years ago, the European Commission came forward with a package of legislation to fight money laundering. It already met a lot of our group’s long-standing demands.

Shortly after this publication, the biggest leak in history – the Pandora Papers – came to light. The new laws had proved to be more needed than ever. But it was time to ramp up the ambition on the proposal. Putin’s war of aggression in Ukraine also showed the role of murky oligarchs and dirty money in fuelling and perpetuating a senseless attack. And in the midst of all of this, we now have a cost of living crisis. Millions of people have to decide whether to heat their homes or eat a warm meal. Meanwhile, a few people get richer and richer and new billionaires appear at an exponential rate.

On 28 March 2023, the European Parliament voted on its position on the package that the European Commission put forward. It will now go into negotiations with the Finance Ministers of the different Member States to agree on the final texts.

Today we can say that significant progress has been made. A lot of our Green wishes are now Green wins.

Here are our five Green wins in the fight against dirty money:

  1. The EU now has an Anti-Money Laundering Authority (AMLA).
    The financial institutions most exposed to money laundering will now be under direct supervision at EU level. But that’s not where its success and power ends. This new authority has power over national supervisors. What does that mean? It means that if there is corruption in a country and those who are behind it are not being properly investigated by their government, the AMLA can intervene and investigate on its own. There’ll be no rest for money launderers in the EU, thanks to the AMLA.

    The Parliament also wants to empower the AMLA to blacklist third countries, individual banks and other financial institutions which pose a threat of money laundering to the EU. This would allow the EU to protect our financial system from specific threats, as the US already does. We’d be able to immediately respond to money laundering scandals outside the EU. For example like with what we’ve seen happening to Credit Suisse.
  1. No more sweetheart deals, thanks to a harmonised regulation against money laundering in the EU. This regulation harmonises all the legislation on anti-money laundering in the EU and makes it directly applicable in all EU countries. So, any country that was postponing fighting money laundering can no longer do so.
  1. One of the main things that the European Parliament has achieved is the ban on golden visas. Some countries were still offering sweetheart deals to big fortunes (and Russian oligarchs). That means that they were giving them the nationality of the country in exchange for an investment in the country. So a rich person from outside the EU could make a large investment or buy real estate in Malta. This would make them eligible to get the nationality and not even live there! Thanks to the regulation, there will be no more sweetheart deals on nationality for oligarchs and millionaires.
  1.  New sectors, such as luxury goods, NFT and football, will be subject to anti-money laundering checks. We managed to substantially increase the list of professionals and companies required to conduct anti-money laundering checks on their clients, look at suspicious transactions and report them to the authorities. The fight against money laundering cannot rely solely on banks and other financial institutions. It will also be a responsibility of legal professionals, crypto companies, NFT platforms, traders in luxury goods and high level football clubs. The FIFA scandal and other dirty money schemes using crypto have shown that dirty money goes beyond banks. Now, anyone trying to launder money with bitcoin, NFTs, football clubs or even the purchase and sale of a Picasso, a Rolex or a yacht will be identified and checked for money laundering schemes. Banks, financial institutions and companies will also need to apply stronger checks on politicians and their families. This includes Heads of State, local authorities and wealthy individuals linked to fossil fuels, mining and offshore financial centres.
  1. No more hiding money in yachts, mansions and private jets. Using it to buy luxury items, like super yachts, mansions or private jets camouflages dirty money. If Ministers agree, the EU will have a registry for all real estate, luxury cars, jets and yachts, along with the details of their owners. So the next time you go to the beach and you see a huge yacht, authorities will know if it belongs to a Russian oligarch. And if the purchase was made to hide dirty money. This win is a great push in our fight for more transparency. And it brings us one step closer to a European asset registry.
  1. Access to information is back. In November, the European Court of Justice forced the fight against corruption and dirty money to take a big step back. However, we have fought back. In our fight for more transparency and justice, we have succeeded in securing access to the databases where the “real owners” of corporations and trusts are listed. Access will be granted for NGOs, journalists, academia and other essential organisations. We have fought to make sure that every person who owns shares of a company will have to be listed. There is no more hiding under complex structures like we saw in the Pandora papers! Thanks to this, investigative journalism, crucial research and advocacy by civil society can continue. Because if we can’t see who is behind a lobby or a corporation doing dirty deals, we will never be able to have real justice and transparency. 

As the Greens/EFA in the European Parliament, we are super proud of these five wins in the fight against money laundering. We have taken huge steps to fight corruption, dirty money and opaque structures. And we are glad that the European Parliament has stepped up and shown ambition. Now, the negotiations continue. It is time for Member States to meet us at this level of ambition and to finally make sure that dirty money is no more.

Join us in the fight for an EU that works for the 99% – and not for billionaires and oligarchs.

Ramener la nature : pourquoi nous avons besoin d’une loi européenne ambitieuse sur restauration de la nature

L’Union européenne négocie actuellement une nouvelle loi visant à mieux protéger la nature et à la faire renaître. Cette loi était attendue depuis longtemps. L’abondance et la diversité de la faune et de la flore dans l’Union européenne diminuent à un rythme alarmant, alors que notre économie, et en particulier la production alimentaire, en dépendent de manière critique. L’eurodéputé Caroline Roose explique comment une loi européenne ambitieuse sur la restauration de la nature peut aider à protéger et à ramener la nature.

En décembre, à Montréal (Canada), l’UE a signé un accord mondial ambitieux sur la biodiversité. L’un des objectifs internationaux est de commencer ou d’achever la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés d’ici à 2030. Nous devons dès maintenant nous atteler à la tâche et ramener la nature aussi vite que possible. C’est dans notre propre intérêt et pour respecter nos engagements internationaux.

Pourquoi restaurer la nature ?

Des écosystèmes sains sont tout aussi importants qu’un climat stable. Ils fournissent l’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons et l’eau que nous buvons. Ils nous aident aussi à absorber et à stocker le carbone. De plus, ils refroidissent le climat et nous aident à faire face aux catastrophes naturelles telles que les incendies, les inondations et les sécheresses.

L’économiste Partha Dasgupta affirme que la nature est notre bien le plus précieux. En gérant mal ce bien, nous mettons en péril nos économies, nos moyens de subsistance et notre bien-être.

Si la nature est en mauvaise santé, c’est en grande partie à cause de l’action humaine. Les pratiques en matière d’agriculture, de sylviculture et de pêche industrielles détruisent les fondements mêmes de notre existence. La bonne nouvelle, c’est que la nature peut rebondir si nous changeons nos habitudes. Et si nous lui laissons un peu d’espace.

Mais nous pouvons contrer la perte de la biodiversité dont nous sommes responsables en restaurant nous-même la nature !

Que contient le plan de restauration de la nature de l’UE ? 

L’UE souhaite mettre en place des mesures de restauration de la nature sur au moins 20 % de son territoire terrestre et marin d’ici à 2030. Et sur toutes les zones nécessitant des améliorations d’ici à 2050.

La loi oblige les gouvernements européens à mieux prendre soin du réseau d’habitats prioritaires de l’UE (également appelés “habitats naturels d’intérêt communautaire”). Ces habitats sont déjà définis dans le cadre de la législation communautaire sur la nature (notamment dans la directive “Habitats” de l’UE). Sur terre, ils couvrent environ 24 % de la superficie de l’UE. Pour ces habitats, nous disposons de données et de systèmes de surveillance qui nous renseignent sur leur état.

Malgré cela, entre 2013 et 2018, seuls 15 % environ de nos habitats importants présentaient un “état de conservation favorable“. Les habitats classés “en bon état” occupent une zone géographique stable. Ils offrent des structures qui permettent aux espèces typiques de s’y développer.

Des espaces de plus en plus restreints pour les espèces sauvages – qu’arrive-t-il à leurs habitats ?

Si les espèces animales et végétales sauvages disparaissent, c’est parce que nous détruisons leurs maisons, aussi appelé “habitats”. L’Union européenne regroupe les habitats les plus importants en neuf catégories et demande à ses États membres de lui présenter un rapport tous les six ans. Les derniers rapports couvrent la période 2013-2018 et montrent que 81 % des habitats “sont dans un état de conservation médiocre ou mauvais en Europe”. Les habitats dunaires et de tourbières et les habitats de marais sont les plus mal lotis. Les habitats dont dépendent les pollinisateurs (principalement les prairies) sont également en mauvais état. Lorsque des améliorations ont été observées, elles sont presque toujours liées à des mesures de restauration de la nature. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, au moins 11 000 km2 d’habitats doivent être (re)créés et ajoutés à la zone d’habitat existante pour assurer le fonctionnement à long terme de chaque type d’habitat. En outre, la grande majorité des zones d’habitat existantes doivent être remises en bon état. Les forêts et les écosystèmes marins nécessitent l’effort de restauration le plus important, compte tenu des zones qui ont besoin d’être rétablies ou améliorées.

La proposition de loi européenne sur la restauration de la nature – de quoi s’agit-il ?

En vertu du projet de loi sur la restauration de la nature, tous les pays de l’UE devront s’efforcer de rétablir ces habitats dans un “bon état”. Les pays doivent atteindre des objectifs spécifiques fixés pour 2030, 2040 et 2050 afin d’améliorer. Ils doivent aussi étendre ces habitats au fil du temps.

L’un des moyens d’y parvenir est de créer et de gérer des aires légalement protégées. Le réseau européen de zones protégées Natura 2000 couvre actuellement plus de 18 % des terres et 9 % des eaux de l’UE. Toutefois, sur terre, le réseau ne couvre qu’un tiers environ des habitats essentiels de la faune et de la flore sauvages de l’UE. Les pays de l’UE gèrent également d’autres aires protégées, ce qui porte le total à 26 % des terres et 12 % des eaux de l’UE. D’ici à 2030, ces zones devraient représenter 30 % du territoire de l’UE.

Les gouvernements de l’UE doivent également accorder plus d’espace à la nature dans les zones qui ne sont pas incluses dans les lois existantes sur la protection de la nature et pour lesquelles nous devons encore développer des moyens de mesurer leur état. Ces zones couvrent 76 % des écosystèmes terrestres de l’UE. C’est principalement des forêts et des terres agricoles, mais aussi des écosystèmes urbains.

En ce qui concerne les forêts, les gouvernements devront veiller à ce que de plus grandes quantités de bois mort soient disponibles pour les espèces sauvages qui en dépendent. Ils devront créer les conditions nécessaires au retour des oiseaux forestiers communs et réduire les zones soumises à des coupes rases et à des replantations, afin que les arbres aient des âges différents.

Dans les zones agricoles, les gouvernements devront prévoir davantage d'”éléments paysagers à haute diversité”. Tels que des arbres, des haies, des bandes fleuries, des bordures de champs, de petits étangs, des murs de pierres sèches et des terres en jachère (non cultivées). Ils devront veiller à ce que les oiseaux et les papillons reviennent dans nos terres agricoles. Ils devront aussi ré-humidifier les tourbières asséchées.

Enfin, les pays de l’UE devront supprimer les obstacles dans les rivières. Il faut en effet qu’elles puissent s’écouler plus librement. Il faudra aussi faire revenir les pollinisateurs et augmenter la superficie des espaces verts dans les villes tels que les parcs, les jardins et les fermes.

Pourquoi nous demandons six améliorations à la nouvelle loi européenne sur la restauration de la nature

La loi proposée pourrait changer la donne pour notre nature. Mais elle doit être renforcée pour tenir ses promesses. Pour s’assurer que cette loi apporte un réel changement, les points suivants doivent être améliorés :

  1. Réensemencer nos tourbières

Dans le cadre du projet de loi actuel, l’UE ne doit restaurer que les tourbières asséchées utilisées à des fins agricoles. Or, nous devons ré-humidifier les tourbières asséchées quelle que soit leur utilisation actuelle, à l’exception des terres utilisées pour la construction de logements.

Les tourbières abritent des espèces sauvages rares et constituent d’importants puits de carbone, lorsqu’elles sont en bonne santé. Les tourbières humides peuvent également contribuer à stabiliser les flux d’eau, atténuant ainsi les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations. Toutefois, dans l’Union européenne, la moitié des tourbières ont été asséchées et sont donc devenues des émetteurs de carbone. Nous devons colmater les fossés et relever le niveau de l’eau dans nos tourbières, sans nécessairement les rendre hors d’usage. D’ici à 2030, 30 % des tourbières de l’UE devraient être réhumidifiées.

  1. Libérer nos rivières

En ce qui concerne nos rivières, la proposition de loi suggère de supprimer les barrières fluviales, mais ne précise pas combien de kilomètres de rivières devraient être remis en état de libre écoulement. En effet, les rivières européennes sont les plus fragmentées au monde. La loi devrait obliger les gouvernements de l’UE à faire en sorte qu’au moins 15 % des cours d’eau de leur pays – soit un total de 178 000 km – coulent à nouveau librement d’ici à 2030.

  1. Ramener la nature dans les terres agricole

Le projet de loi vise à accroître la biodiversité dans les zones agricoles, mais ne précise pas dans quelle mesure ni dans quel délai. Cette question est trop importante pour être laissée à la bonne volonté des gouvernements et des agriculteurs.

Les éléments paysagers tels que les arbres, les bandes fleuries, les étangs et les haies abritent des insectes, des oiseaux et d’autres animaux, leur fournissant de la nourriture, des abris et des lieux de reproduction. Ils préservent, voire augmentent la productivité des terres agricoles en fournissant de précieux “services” environnementaux tels que la pollinisation, la lutte contre les parasites et la protection des sols et de l’eau. La loi devrait exiger qu’au moins 10 % de chaque exploitation agricole protège et favorise la nature d’ici à 2030.

  1. Restaurer nos écosystèmes marins

Les écosystèmes marins ont un besoin urgent d’être restaurés. Le meilleur moyen de les remettre en bon état est de les laisser tranquilles. Mais lorsqu’un gouvernement tente de mettre en place des aires protégées, un autre gouvernement intervient souvent pour bloquer ou diluer la décision. Trop souvent, cela signifie qu’aucune protection réelle n’est mise en place. Pour sortir de cette impasse, la Commission européenne devrait pouvoir intervenir afin que les gouvernements désireux de protéger les habitats de la faune et de la flore marines puissent aller de l’avant et le faire.

En outre, la couverture de la loi européenne sur la restauration de la nature devrait être étendue aux habitats des espèces pêchées en situation critique, comme l’anguille européenne, et aux espèces classées “en danger” dans la liste rouge de l’UICN. 

  1. Plus d’espaces verts et bleus dans les villes

Les zones urbaines couvrent plus d’un cinquième de la superficie de l’UE et la plupart des Européens y vivent. La nouvelle législation devrait obliger les gouvernements à accroître les espaces verts dans nos villes, ainsi que les espaces bleus, c’est-à-dire les cours d’eau, les rivières, les étangs et les lacs.

Les gouvernements de l’UE devraient prévoir 10 % d’espaces verts et bleus urbains d’ici à 2040, et au moins 15 % d’ici à 2050. La plupart de ces zones devraient être légalement protégées.

  1. Restaurer nos forêts

La grande majorité des forêts de l’UE sont en mauvais état, et une grande partie de nos terres boisées se trouvent en dehors des zones protégées. La biodiversité et la capacité d’adaptation au climat devraient être accrues dans les forêts gérées comme non gérées. Pour y parvenir, la loi européenne sur la restauration de la nature devrait contribuer à réduire les coupes rases et les replantations à un niveau minimum. Elle devrait aussi promouvoir des forêts plus naturelles avec un couvert forestier ininterrompu et des arbres d’âges différents. Outre les améliorations proposées, les pays de l’UE devraient être tenus d’accroître la diversité génétique des arbres et l’abondance des espèces forestières. Ils devraient également renforcer la capacité des forêts à maintenir un microclimat avec des températures plus basses qu’à l’extérieur de la forêt. Ceci peut accroître la fonctionnalité des écosystèmes forestiers.

La restauration de la nature est un investissement dans notre avenir

L’argent consacré à la nature est un investissement et non un coût. Selon la Commission européenne, chaque euro investi dans la restauration de la nature ajoute entre 8 et 38 euros de valeur économique – des bénéfices qui proviennent des nombreux services fournis par des écosystèmes sains, tels que la pollinisation des cultures agricoles.

La restauration de la nature a un impact particulièrement positif sur celles et ceux qui dépendent directement d’écosystèmes sains pour leur subsistance. Par exemple, les agriculteur·ices, les forestier·es ainsi que les pêcheurs et pêcheuses. Lorsque les habitats marins sont efficacement protégés, les populations de poissons se reconstituent rapidement, au bénéfice de la pêche et de l’aquaculture. Des forêts saines résistent mieux aux sécheresses et aux incendies de forêt. Aussi, des populations de pollinisateurs abondantes sont bénéfiques pour l’agriculture.

Rétablir la nature ne peut attendre

Malheureusement, certain·es responsables politiques européen·es ont choisi d’ignorer les avertissements des scientifiques. Ils ou elles bloquent ou affaiblissent la proposition de loi, tout en affirmant qu’ils et elles sont favorables à la nature. Compte tenu de l’état dramatique de nos écosystèmes et de notre dépendance à leur égard, il n’est plus possible de se contenter de belles paroles à l’égard de la nature. L’inaction actuelle pourrait conduire la perte de la nature à devenir incontrôlable et mettre en péril notre capacité à produire de la nourriture et à lutter contre les pires effets du changement climatique.

Le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen travaille d’arrache-pied pour obtenir une loi ambitieuse qui ramène la vie sauvage dans nos terres agricoles et nos forêts, nos zones humides et rivières et dans nos mers et littoraux – pour le bien des humains comme de la nature.

Bring back nature: why we need a strong EU nature restoration law

The European Union is negotiating a new law to better protect and bring back nature. This law is long overdue. The abundance and diversity of wildlife in the EU is shrinking at an alarming rate. And this is despite the fact that our economy, and food production in particular, critically depend on them. Greens/EFA MEP Jutta Paulus explains how a strong EU nature restoration law can help protect and bring back nature.

In December, in Montréal (Canada), the EU signed up to an ambitious global deal on biodiversity. One of the global targets is to start or complete the restoration of at least 30 percent of degraded ecosystems by 2030. Now we need to get started and bring back nature as fast we can, for our own benefit and to fulfil our global commitments.

Why bring back nature?

Healthy ecosystems are just as important as a stable climate. They provide the air we breathe, the food we eat and the water we drink. And they help us absorb and store carbon. Importantly, they also cool the climate, and help us deal with natural disasters such as fires, floods and droughts.

The economist Partha Dasgupta says that nature is our most precious asset. By mismanaging that asset, we are putting our economies, livelihoods and well-being at risk.

The fact that nature is in poor health is largely the result of human actions. With industrial farming, forestry and fishing practices, we are destroying the very basis of our existence. The good news is that nature can bounce back if we change our ways and give it some space. We can counter human-made nature loss with human-made nature restoration!

What’s in the EU’s nature restoration plan? 

The EU wants to have nature restoration measures in place on at least 20 percent of the EU land and sea area by 2030. The same should happen on all areas in need of improvement by 2050.

The EU nature restoration law obliges EU governments to take better care of the EU’s network of priority habitats. We call these priority habitats “natural habitats of Community interest”. These habitats are already defined under existing EU nature laws (like the EU’s Habitats Directive). On land, they cover around 24 percent of the EU area. For these habitats, we have data and monitoring systems in place to tell us how they are doing.

But despite this, between 2013 and 2018, only about 15 percent of our important habitats had a “good conservation status”. Habitats classed as “good” occupy a stable geographic area and offer structures so that typical species can thrive in them.

Shrinking space for wildlife – what’s happening to their habitats?

The reason that wild plant and animal species go extinct is that we destroy their homes, also called “habitats”. The EU groups the most important habitats into nine categories and asks its member states to report on them every six years. The last reports cover the period 2013 to 2018 and show that 81 percent of habitats “have a poor or bad conservation status in Europe”. Dune habitats and bog, mire and fen habitats are worst off. Habitats that pollinators depend on (mostly grasslands) are also in bad condition. Where improvements have been observed, they are almost always linked to nature restoration measures. According to the European Environmental Agency, at least 11,000 km2 of habitats need to be (re-)created and added to the existing habitat area to ensure the long-term functioning of each habitat type. In addition, the vast majority of existing habitat areas need to be restored to good status. Forests and marine ecosystems require the largest restoration effort, considering the areas in need of re-establishment or improvement.

The proposed nature restoration law – what is it all about?

Under the draft nature restoration law, all EU countries will have to make efforts to return these habitats to “good condition”. Countries must meet specific targets set for 2030, 2040 and 2050 to improve and expand them over time.

One way of doing that is to set up and manage legally protected areas. The EU’s Natura 2000 network of protected areas presently covers more than 18 percent of EU land and 9 percent of EU waters. However, on land, the network covers only about a third of the EU’s critical wildlife habitats. EU countries also manage additional protected areas. This brings the areas covered to a total of 26 percent of EU land and 12 percent of EU waters. By 2030, this should be 30 percent for each.

How can we protect ecosystems, forests and agriculture?

EU governments must also allow more space for nature in areas that are not described under existing nature laws. We still need to develop ways to measure their condition. These areas span 76 percent of the EU’s terrestrial ecosystems, mostly forests and agricultural land, but also urban ecosystems.

For forests, governments will have to see to it that greater amounts of deadwood are available for wildlife species that depend on it. They will have to create the conditions for common forest birds to come back. We also need to reduce areas subject to clear-felling and replanting so that trees are of different ages.

In agricultural areas, governments will have to provide for more “high diversity landscape features”. These features include trees, hedges, flower strips, field margins, small ponds, dry stone walls and fallow (uncultivated) land. They will have to make sure that birds and butterflies return to our farmlands, and rewet drained peatlands.

Finally, EU countries will need to remove obstacles in rivers (so they can flow more freely). Let’s bring back pollinators and increase the area covered by urban green spaces such as parks, gardens and farms.

Why we ask for six improvements to the new nature restoration law

The EU nature restoration law could be a game changer for our nature. But we need to strengthen it to deliver on its promise. To make sure this law brings real change, we want to improve these things:

1. Rewet our bogs

Under the draft law, the EU would only restore drained peatlands that are under agricultural use. But we must re-wet drained peatlands regardless of today’s use, except for land used for housing.

Peatlands are home to rare wildlife species and are great carbon sinks – when they are healthy. Wet peatlands can also help to stabilise water flows, alleviating extreme weather events like floods. But in the EU, half of all peatlands have been drained and therefore turned into carbon emitters. We need to plug the ditches and raise the water levels in our peatlands. We can do this without necessarily taking them out of use. By 2030, 30 percent of EU peatlands should be re-wetted.

2. Free our rivers

For our rivers, the proposed law suggests removing river barriers. But it doesn’t say how many kilometres of rivers should be returned to a free-flowing state. European rivers are the most fragmented in the world. The law should oblige EU governments to make at least 15 percent of their countries’ rivers – a total of 178,000 km – flow freely again by 2030.

3. Bring back nature into farmland

The draft law aims to bring more biodiversity into agricultural areas but fails to specify how much and by when. This is too important to leave to the good will of governments and farmers.

Landscape elements such as  trees, flower strips, ponds and hedges are home to insects, birds and other animals. They provide food, shelter and breeding grounds. They safeguard or even increase farmland productivity by providing valuable environmental “services”. Pollination, pest control, soil and water protection are some of them. The law should require that at least 10 percent of each farm is supporting nature by 2030.

4. Restore our marine ecosystems

Marine ecosystems are in dire need of restoration. The most important way to return them to good health is to leave them alone. But when a government tries to put in place protected areas, another one often interferes to block or water down the decision. All too often, this means that countries put no real protections in place. To overcome this deadlock, the European Commission should be able to intervene so that governments wanting to protect marine wildlife habitats can go ahead and do so.

In addition, the coverage of the EU nature restoration law should be extended to include the habitats of fished species that are in a critical state. One example is the European eel, and species classified as endangered under the IUCN Red List

5. More green and blue spaces in cities

Urban areas cover more than a fifth of the EU’s land area, and most Europeans live there. The new law should oblige governments to increase green spaces in our towns and cities, and also blue spaces – meaning open streams, rivers, ponds and lakes. EU governments should provide for 10 percent of urban green and blue spaces by 2040, and at least 15 percent by 2050. Most of these areas we should legally protect.

6. Heal our forests

The vast majority of EU forests are in poor condition, and much of our forested land falls outside protected areas. We have to increase biodiversity and climate adaptability in both managed and unmanaged forests. To achieve this, the nature restoration law should help to reduce clear-felling and replanting to a minimum, and promote more natural forests with an uninterrupted tree canopy and trees of different ages. In addition to the proposed improvements, EU countries should be obliged to increase the genetic diversity of trees and abundance of forest species. They should also enhance forests’ ability to maintain a microclimate with lower temperatures compared to outside the forest, which can increase the functionality of forest ecosystems.

Restoring nature is an investment into our future

Money spent on nature is an investment, not a cost. According to the European Commission, every €1 invested in nature restoration adds between €8 to €38 in economic value – benefits that come from the many services healthy ecosystems provide, such as the pollination of agricultural crops.

Nature restoration has a particularly positive impact on those who directly depend on healthy ecosystems for their livelihood, such as farmers, foresters and fishers. Where we can protect marine habitats effectively, fish stocks recover quickly, to the benefit of fisheries and aquaculture. Healthy forests better withstand droughts and forest fires, and abundant pollinator populations are good for agriculture.

Bringing back nature cannot wait

Unfortunately, some EU politicians have chosen to ignore the warnings of scientists and to block or weaken the proposed law, saying all the while that they support nature. In light of the dramatic state of our ecosystems, and our dependence on them, paying lip service to nature is no longer an option. Inaction now could allow nature loss to spiral out of hand and jeopardise our ability to produce food and to fend off the worst impacts of climate change.

As the Greens/EFA Group in the European Parliament, we are working hard to achieve a strong law that returns wildlife to our farmland and forests, wetlands and rivers, seas and coastlines – for the benefit of people and nature.

5 RAZÕES PORQUE EDIFÍCIOS EFICIENTE EM TERMOS DE ENERGIA BENEFICIAM AS PESSOAS E O PLANETA

Com o aumento desmesurado dos preços da energia na Europa as pessoa têm dificuldade em pagar as suas contas. Em consequência disso mais e mais pessoas vivem agora em pobreza energética. Têm dificuldade em aquecer, arrefecer ou terem suficiente energia elétrica nas suas casas. O Deputado dos Verdes, Ciarán Cuffe, é o principal negociador da (EPBD) Directiva sobre o desempenho energético do edifícios no Parlamento Europeu in the European Parliament. Aqui ele explica porque precisamos de edifícios energeticamente eficientes para termos casas mais quentes e contas mais baixas.

Neste artigo, o Deputados dos Verdes/EFA Francisco Guerreiro vai-nos contar os 5 principais benefícios desta nova lei.

Cerca de 54 milhões de pessoas ou 11% da população da UE é afectada pela pobreza energética. Estes números têm vindo a aumentar desde o início da crise energética. O aumento das rendas e do preço das casas agrava ainda mais este problema.

Entretanto  sete em cada 10 edifícios na Europa são ineficientes em termos de energia. Eles perdem energia por causa de janelas, portas, paredes e telhados mal isolados. Pessoas e organizações – famílias, empresas e serviços públicos – gastam milhões todos os meses em energia que é desperdiçada.  

Não podemos deixar que esta situação se mantenha. Agora é a altura de fazer com que os edifícios europeus sejam mais eficientes, de proteger as pessoas da pobreza energética e de fazer baixar as contas. Felizmente o PE está, neste momento, a negociar uma nova lei para a renovação dos nossos edifícios. Chamamos-lhe a Directiva sobre o desempenho energético dos edifícios – Energy Performance of Buildings Directive (EPBD).

O que é a EPBD? Uma nova lei para a renovação dos nossos edifícios

A EPBD é uma nova lei em negociação que vai fazer baixar as facturas de energia e combater a pobreza energética. Como? Lançando um plano de ação para renovar os edifícios da Europa. Pretende que eles sejam altamente eficientes energeticamente e neutros em termos climáticos até 2050.

Todos os países da UE são diferentes (o tempo na Finlândia não é o mesmo que na Itália), por isso este é um plano flexível. Cada Estado-Membro tem de desenvolver um plano de renovação nacional de acordo com as suas necessidades específicas. Esses planos incluirão objectivos que também serão definidos nacionalmente.

Os Estados-Membros poderão aplicar isenções para edifícios históricos, religiosos, muito pequenos ou de ocupação apenas para férias. A obrigatoriedade de renovação dos edifícios que mais desperdiçam energia irá entrar em vigor de forma faseada de modo a proteger as pessoas, incluindo os arrendatários, de altas facturas energéticas.

Uma Europa cheia de edifícios eficientes e recentemente renovados será óptimo para as pessoas e para o planeta. Acresce que esta Directiva irá criar milhares de postos de trabalho de boa qualidade e locais, ajudando-nos também a atingir as nossas metas climáticas.

Aqui estão cinco razões porque a EPBD é boa para as pessoas e para o planeta:

  1. Irá atacar as causas profundas da pobreza energética

A EPBD aborda o problema da pobreza energética de duas maneiras. Primeiro ao renovar inicialmente os edifícios que mais desperdiçam energia. Segundo ao trazer medidas de financiamento, proteções sociais e serviços de informação.

Ao começar pelos edifícios que mais energia desperdiçam estamos a priorizar pessoas que vivem em pobreza energética. São normalmente as pessoas mais pobres que vivem nestes edifícios e também as mais afectadas por facturas de energia altas. Obrigatoriedade de renovação é introduzida e os proprietários terão de as cumprir em determinadas datas para garantir que esses edifícios melhoram a sua performance energética. Isto aplicar-se-á a senhorios privados, públicos, hospitais, escolas e outros. Proteções sociais ajudarão aqueles que não podem pagar renovações ou aumentos de rendas. e incluem ajuda à renda, prioridade a apoios de renovação e também para esquemas que priviligiem a substituição de sistemas à base de combustíveis fósseis. Assistiremos à abertura de milhares de  One-Stop-Shops que darão informação de forma gratuita e imparcial e conselhos de renovação e acesso a financiamento.

Os inquilinos beneficiarão com esta Directiva porque muitas vezes pagan as facturas mas não têm influência na performance energética dos edifícios

Aprende mais sobre a luta contra a pobreza energética no Greens/EFA Energy Poverty Handbook, produzido com a  Right to Energy Coalition.

2. Baixará as facturas de energia para toda a gente

A renovação tem claramente um impacto positivo nas facturas energéticas. Quanto menos energia consumirmos menos pagaremos. Edifícios neutros climaticamente utilizam muito pouca energia. São altamente eficientes, bem isolados, utilizam energia renovável e podem armazenar energia neles mesmos. Podem até providenciar de volta energia à rede para outras pessoas utilizarem.

Esta Directiva garante que as pessoas não pagarão sozinhas os custos de renovação. Tem um esquem financeiro claro que dirige fundos públicos e privados para as renovações. Os governos podem ainda aceder a várias fontes de financiamento da UE para ajudar às renovações. Apoio financeiro está disponível a nível nacional e europeu.

Os Estados-Membros também podem aliviar os esforços dos proprietários que podem beneficiar de tempo adicional para obedecer às novas regras. Também pode haver isenções – por exemplo no caso de não haver mão-de-obra disponível para fazer a renovação.

3. Criará centenas de empregos locais

Esta Directiva é uma máquina de criação de empregos na UE. Criará empregos na construção, renovação e nos sectores das energias renováveis já que tanto o sector privado como o público investirão bastante. Também as pequenas empresas e a economia como um todo beneficiarão.

Edifícios são o bem mais valioso da UE estando avaliados em biliões de euros. O sector da construção emprega 10% da força laboral da UE. Mais de 95% são pequenas e médias empresas. Taxas altas de renovação e melhores standards para edifícios novos terão um efeito multiplicador no emprego e no crescimento económico.  

4. Irá reduzir as emissões de carbono

Os edifícios representam 40% do consumo energético na UE e 36% das emissões de carbono. Se renovarmos os edifícios e conseguirmos a neutralidade climática até 2050 assistiremos a uma redução significativa no consumo de energia. Baixaremos também bastante as emissões e, por conseguinte, ajudar a conseguir a neutralidade.

Esta Directiva promoverá também um ambiente mais saudável nos edifícios melhorando a qualidade do ar e baixando os poluentes e o ruído.

5. Dará aos proprietários um papel activo na transição energética

Os proprietários poderão-se libertar de grandes facturas energéticas e da dependência dos combustíveis fósseis ao poderem produzir a sua própria energia renovável. Esta Directiva empodera os proprietários a manterem as suas facturas baixas através da produção e consumos de energia renovável (individualmente ou em cooperativas) Também permitirá que as empresas e os cidadãos adaptem o seu consumo energético ao armazenarem e libertarem energis em tempos apropriados, uma prática conhecida como “procura-resposta”. Conseguiremos isto ao instalarmos aparelhos em edifícios renovados incluindo sistemas de automação e controlo ou baterias elétricas.   

Edifícios mais modernos e eficientes com painéis solares, bombas de calor ou outras energias renováveis permitirão que os utentes dos edifícios usem a energia gratuitamente.


Καθώς η τιμή της ενέργειας εκτοξεύεται στην Ευρώπη, οι πολίτες δυσκολεύονται να πληρώσουν τους λογαριασμούς τους. Ως αποτέλεσμα, όλο και περισσότεροι άνθρωποι ζουν σε ενεργειακή φτώχεια, πράγμα που σημαίνει ότι αγωνίζονται για την ψύξη, τη θέρμανση και το φωτισμό των σπιτιών τους. Ο Ευρωβουλευτής της Ομάδας των Πρασίνων/EFA, Ciarán Cuffe, ηγείται των διαπραγματεύσεων για την Οδηγία των Ενεργειακή Απόδοση των Κτιρίων (ΟΕΑΚ) στο Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο. Εδώ εξηγεί γιατί χρειαζόμαστε ενεργειακά αποδοτικά κτίρια για πιο ζεστά σπίτια και χαμηλότερους λογαριασμούς.

Περίπου 54 εκατομμύρια άνθρωποι ή το 11% του πληθυσμού της ΕΕ πλήττεται από την ενεργειακή φτώχεια. Και οι αριθμοί αυξάνονται από την αρχή της ενεργειακής κρίσης. Η αύξηση των ενοικίων και των τιμών των σπιτιών επιδεινώνει το πρόβλημα.

Κάθε χώρα της ΕΕ είναι διαφορετική (για παράδειγμα, ο καιρός στη Φινλανδία δεν είναι ο ίδιος με  αυτόν της Ιταλίας), επομένως αυτό είναι ένα ευέλικτο σχέδιο. Κάθε χώρα της ΕΕ είναι επιφορτισμένη με την ανάπτυξη ενός εθνικού σχεδίου ανακαίνισης που να ταιριάζει στις συγκεκριμένες ανάγκες της. Τα σχέδιά τους θα περιλαμβάνουν στόχους ανακαίνισης που καθορίζονται επίσης σε εθνικό επίπεδο.

Οι χώρες της ΕΕ θα μπορούν να εφαρμόζουν εξαιρέσεις στο πλαίσιο των εθνικών τους σχεδίων ανακαίνισης για ιστορικά κτίρια, θρησκευτικά κτίρια, μικρά κτίρια και εξοχικές κατοικίες. Και οι απαιτήσεις που στοχεύουν στα κτίρια που σπαταλούν την περισσότερη ενέργεια θα ξεκινήσουν σταδιακά και θα προστατεύσουν τους ανθρώπους, συμπεριλαμβανομένων των ενοικιαστών, από τους υψηλούς λογαριασμούς ενέργειας.

Μία Ευρώπη γεμάτη πρόσφατα ανακαινισμένα, ενεργειακά αποδοτικά κτίρια θα είναι εξαιρετική για τους ανθρώπους και τον πλανήτη. Επιπλέον, η ΟΕΑΚ θα δημιουργήσει εκατοντάδες χιλιάδες ποιοτικές θέσεις εργασίας σε τοπικό επίπεδο και θα μας βοηθήσει να πετύχουμε τους στόχους μας για το κλίμα.

Οι πέντε λόγοι γιατί η ΟΕΑΚ είναι καλή για τους ανθρώπους και τον πλανήτη:

  1. Θα αντιμετωπίσει τις γενεσιουργές αιτίες της ενεργειακής φτώχειας

Η ΟΕΑΚ αντιμετωπίζει το πρόβλημα της ενεργειακής φτώχειας, με δύο τρόπους. Πρώτον, ανακαινίζοντας πρώτα κτίρια που σπαταλούν την περισσότερη ενέργεια. Και δεύτερον, με την εισαγωγή χρηματοδοτικών μέτρων, κοινωνικής προστασίας και υπηρεσιών πληροφόρησης.

Ξεκινώντας τις ανακαινίσεις με τα κτίρια που σπαταλούν την περισσότερη ενέργεια («κτίρια με τη χειρότερη απρόσοδη»), δίνουμε προτεραιότητα στους ανθρώπους που ζουν σε ενεργειακή φτώχεια. Συχνά είναι οι φτωχότεροι άνθρωποι που ζουν σε αυτά τα κτίρια και αυτοί που επηρεάζονται περισσότερο από τους υψηλούς λογαριασμού ενέργειας. Εισάγονται απαιτήσεις ανακαίνισης και οι ιδιοκτήτες κτιρίων θα πρέπει να συμμορφωθούν με αυτές μέχρι καθορισμένες ημερομηνίες για να διασφαλίσουν ότι τα κτίρια που σπαταλούν την περισσότερη ενέργεια βελτιώνονται. Αυτό θα ισχύει για ιδιώτες ιδιοκτήτες, τον δημόσιο τομέα, ιδιοκτήτες νοσοκομείων, σχολείων και άλλων κτιρίων.

Η κοινωνική προστασία θα προστατεύσει όσους δεν μπορούν να αντέξουν οικονομικά τις ανακαινίσεις ή τις αυξήσεις ενοικίων. Ορισμένες από τις κοινωνικές προστασίες στην ΟΕΑΚ περιλαμβάνουν υποστήριξη ή ανώτατα όρια ενοικίων, προτεραιότητα για επιχορηγήσεις ανακαίνισης και προτεραιότητα για προγράμματα που αντικαθιστούν τα συστήματα θέρμανσης και ψύξης με βάση τα ορυκτά καύσιμα στα σπίτια. Θα δούμε επίσης την ανάπτυξη one-stop-shop που θα παρέχουν δωρεάν και αμερόληπτες πληροφορίες και συμβουλές σχετικά με την ανακαίνιση και την πρόσβαση στη χρηματοδότηση.

Οι ενοικιαστές θα επωφεληθούν από την ΟΕΑΚ επειδή συχνά πληρώνουν τους ενεργειακούς λογαριασμούς, αλλά δεν έχουν καμία επιρροή στην ενεργειακή απόδοση των σπιτιών τους. Η ΟΕΑΚ εισάγει απαιτήσεις ανακαίνισης και παρέχει υποστήριξη στους ιδιοκτήτες από αυθαίρετες αυξήσεις ενοικίων ή εξώσεις.

Μάθετε περισσότερα για την καταπολέμηση της ενεργειακής φτώχειας στην Ευρώπη στο Εγχειρίδιο για την Ενεργειακή Φτώχεια των Πρασίνων/EFA, που δημιουργήθηκε από τον Συνασπισμό Δικαίωμα στην Ενέργεια.

  1. Θα μειώσει τους λογαριασμούς ενέργειας για όλους

Η ανακαίνιση έχει σαφώς θετικό αντίκτυπο στους λογαριασμούς ενέργειας. Όσο λιγότερη ενέργεια χρησιμοποιούμε, τόσο λιγότερα θα πληρώνουμε. Τα κλιματικά ουδέτερα κτίρια καταναλώνουν πολύ λίγη ενέργεια. Έχουν υψηλή ενεργειακή απόδοση. Είναι καλά μονωμένα, τροφοδοτούνται από ανανεώσιμες πηγές ενέργειας και μπορούν να αποθηκεύσουν ενέργεια επί τόπου. Μπορούν ακόμη και να τροφοδοτήσουν ενέργεια πίσω στο δίκτυο που να μπορούν να χρησιμοποιήσουν άλλοι άνθρωποι.

Η ΟΕΑΚ διασφαλίζει ότι οι πολίτες δε χρειάζεται να επωμίζονται μόνοι τους το οικονομικό κόστος της ανακαίνισης. Διαθέτει σαφές οικονομικό πλαίσιο που κατευθύνει δημόσιο και ιδιωτικό χρήμα σε ανακαινίσεις. Επιπλέον, οι κυβερνήσεις μπορούν να αξιοποιήσουν μια σειρά από ροές χρηματοδότησης από την ΕΕ για να υποστηρίξουν τις ανακαινίσεις. Διατίθεται οικονομική στήριξη και πρέπει να διατεθεί ακόμη περισσότερη σε εθνικό και ευρωπαϊκό επίπεδο.

Οι χώρες της ΕΕ μπορούν επίσης να ελαφρύνουν το βάρος των ιδιοκτητών κατοικιών, οι οποίοι θα μπορούσαν να επωφεληθούν από επιπλέον χρόνο για να συμμορφωθούν με τους νέους κανόνες. Μπορούν επίσης να προβλέπουν εξαιρέσεις – για παράδειγμα, εάν δεν υπάρχει αρκετό διαθέσιμο εργατικό δυναμικό για την πραγματοποίηση ανακαινίσεων.

  1. Θα δημιουργήσει εκατοντάδες χιλιάδες τοπικές θέσεις εργασίας

Η ΟΕΑΚ είναι μια μηχανή εργασίας για την ΕΕ. Θα δημιουργηθούν θέσεις εργασίας στον κλάδο των κατασκευών, της ανακαίνισης και των ανανεώσιμων πηγών ενέργειας, καθώς ο δημόσιος και ο ιδιωτικός τομέας θα πρέπει να επενδύσουν. Οι μικρές επιχειρήσεις θα κερδίσουν, όπως και η οικονομία στο σύνολό της.

Τα κτίρια είναι το πολυτιμότερο χρηματοοικονομικό περιουσιακό στοιχείο της ΕΕ, αξίας δεκάδων τρισεκατομμυρίων ευρώ. Ο κατασκευαστικός τομέας απασχολεί 10% του εργατικού δυναμικού της ΕΕ. Περισσότερο από το 95% των επιχειρήσεων είναι μικρομεσαίες επιχειρήσεις. Τα υψηλότερα ποσοστά ανακαινίσεων και τα υψηλότερα πρότυπα για νέα κτίρια θα έχουν πολλαπλασιαστικό αποτέλεσμα στις θέσεις εργασίας και την ανάπτυξη σε όλους τους κλάδους.

  1. Θα μειώσει τις εκπομπές του άνθρακα

Τα κτίρια αντιπροσωπεύουν περίπου το 40% της κατανάλωσης ενέργειας στην Ευρώπη και το 36% των εκπομπών άνθρακα. Εάν ανακαινίσουμε τα κτίρια της Ευρώπης ώστε να είναι υψηλής ενεργειακής απόδοσης και κλιματικά ουδέτερα έως το 2050, μπορούμε να περιμένουμε σημαντική μείωση της κατανάλωσης ενέργειας. Θα μειώσουμε επίσης τις εκπομπές άνθρακα, καθιστώντας το πιο πιθανό να πετύχουμε τον στόχο της ΕΕ για την κλιματική ουδετερότητα το 2050.

Όχι μόνο αυτό, αλλά η ΟΕΑΚ θα προωθήσει ένα πιο υγιεινό περιβάλλον μέσα στα νέα κτίρια, βελτιώνοντας την ποιότητα του αέρα, τους ρύπους και το θόρυβο.

  1. Θα δώσει στους ιδιοκτήτες σπιτιών ενεργό ρόλο στην ενεργειακή μετάβαση

Οι ιδιοκτήτες σπιτιών μπορούν να απαλλαγούν από τους υψηλούς λογαριασμού ενέργειας και την εξάρτηση από ορυκτά καύσιμα, παράγοντας τη δική τους ανανεώσιμη ενέργεια. Η ΟΑΕΚ δίνει τη δυνατότητα στους ιδιοκτήτες σπιτιών να ελέγχουν τους λογαριασμούς ενέργειας μέσω της παραγωγής ανανεώσιμης ενέργειας (είτε μεμονωμένα είτε ως μέρος μιας ενεργειακής κοινότητας) και της χρήσης της. Επιτρέπει επίσης στις εταιρείες και τους πολίτες να προσαρμόσουν την ενεργειακή τους κατανάλωση αποθηκεύοντας και απελευθερώνοντας ενέργεια σε κατάλληλους χρόνους, μια πρακτική γνωστή ως «απάντηση ζήτησης» (demand-response). Αυτό μπορεί να επιτευχθεί μέσω εγκατεστημένων συσκευών σε ανακαινισμένα κτίρια συμπεριλαμβανομένων αυτοματισμών και συστημάτων ελέγχου ή μπαταριών ηλεκτρικών οχημάτων.

Πιο σύγχρονα και αποδοτικά κτίρια με φωτοβολταϊκά πλαίσια, αντλίες θερμότητας ή άλλες ανανεώσιμες πηγές ενέργειας θα επιτρέψουν στους χρήστες των κτιρίων να επωφεληθούν από την ενέργεια δωρεάν.


La eficiencia energética de edificios, clave en la lucha contra el cambio climático

Los precios de la energía se disparan en Europa y la ciudadanía tiene dificultades para pagar sus facturas. Como resultado, cada vez más personas viven en situación de pobreza energética, lo que significa que tienen dificultades para calentar, enfriar o iluminar sus hogares. El eurodiputado de Los Verdes/ALE, Ciarán Cuffe, dirige las negociaciones sobre la Directiva de Eficiencia Energética de los Edificios (EPBD) en el Parlamento Europeo.

En este blog, el eurodiputado Ernest Urtasun presenta en este artículo 5 razones por las que la EPBD es una gran ley para las personas y el planeta.

Alrededor de 54 millones de personas, es decir, el 11% de la población de la UE, sufren pobreza energética. Y estas cifras han ido en aumento desde el inicio de la crisis energética. El aumento del precio de los alquileres y del precio de la vivienda agrava aún más esta problemática.

Mientras tanto, siete de cada 10 edificios en Europa son ineficientes desde el punto de vista energético. Tienen fugas de energía por ventanas, puertas, paredes y tejados por el mal aislamiento. Las personas y organizaciones europeas -hogares, empresas y servicios públicos- gastan millones cada mes en energía que se desperdicia.

No podemos permitir que esta situación continúe. Ha llegado el momento de hacer más eficientes los edificios en Europa, proteger a la ciudadanía de la pobreza energética y reducir el precio de las facturas. Afortunadamente, ahora mismo la UE está negociando una nueva ley para renovar nuestros edificios. Se llama Directiva de Eficiencia Energética de los Edificios (EPBD en inglés).

¿Qué es la Directiva sobre la eficiencia energética de los edificios (EPBD)? Una nueva ley de la UE para renovar nuestros edificios

La Directiva sobrela eficiencia energética de los edificios (EPBD) es una nueva norma de la UE en fase de negociación que tiene el objetivo de reduci la factura energética y combatir la pobreza energética. ¿Cómo? Poniendo en marcha un plan de acción para renovar los edificios en Europa. Su objetivo es que el parque inmobiliario de la UE sea altamente eficiente desde el punto de vista energético y neutro desde el punto de vista climático para 2050.

Cada país de la UE es diferente (por ejemplo, el clima de Finlandia no es el mismo que el de Italia), por lo que se trata de un plan flexible. Cada país de la UE debe elaborar un plan nacional de renovación que se adapte a sus necesidades específicas. Sus planes incluirán objetivos de renovación que también se establecerán a nivel nacional.

Los países de la UE podrán aplicar exenciones dentro de sus planes nacionales de renovación para edificios históricos, religiosos, pequeños edificios y segundas residencias. Y los requisitos de renovación dirigidos a los edificios que más energía derrochan entrarán en vigor progresivamente y protegerán a los ciudadanos y ciudadnas, incluidos los inquilinos, de facturas de la energía elevadas.

Una Europa con edificios renovados y energéticamente eficientes será beneficiosa para las personas y para el planeta. Y lo que es más, la EPBD creará cientos de miles de puestos de trabajo locales de calidad y nos ayudará a alcanzar nuestros objetivos climáticos.

Cinco razones por las que la EPBD es buena para las personas y el planeta:

  1. Abordará las causas profundas de la pobreza energética

La EPBD afronta el problema de la pobreza energética de dos maneras. En primer lugar, renovando primero los edificios que más energía gastan. En segundo lugar, introduciendo medidas de financiación, protección social y servicios de información.

Al empezar las renovaciones por los edificios que derrochan más energía (“edificios con peor rendimiento”), damos prioridad a las personas que viven en situación de pobreza energética. A menudo son las personas con menos capacidad económica los que viven en estos edificios y los más afectados por los altos precios de las facturas de la energía. Se introducen requisitos de renovación que los propietarios de edificios tendrán que cumplir en fechas fijas para garantizar la mejora de los edificios que más energía que más gastan. Esto se aplicará a los arrendadores privados, el sector público, los propietarios de hospitales, escuelas y otros edificios.

Las protecciones sociales cubriran a quienes no puedan permitirse renovaciones o aumentos de alquiler. Algunas de las protecciones sociales de la EPBD incluyen ayudas o topes a los alquileres, prioridad para las ayudas a la renovación y prioridad para los planes que sustituyan los sistemas de calefacción y refrigeración basados en combustibles fósiles en los hogares. También se pondrán en marcha miles de ventanillas únicas que ofrecerán información y asesoramiento gratuitos e imparciales sobre la renovación y el acceso a la financiación.

Los inquilinos se beneficiarán de la EPBD porque suelen pagar las facturas de la luz pero no influyen en el rendimiento energético de sus viviendas. La EPBD introduce requisitos de renovación y ofrece apoyo a los propietarios, al tiempo que protege a los inquilinos contra aumentos arbitrarios del alquiler o desahucios.

Más información sobre la lucha contra la pobreza energética en Europa en el Manual sobre Pobreza Energética de Los Verdes/ALE, elaborado con la Coalición por el Derecho a la Energía.

  1. Reducirá la factura energética a todo el mundo

La renovación tiene un claro impacto positivo en la factura energética. Cuanta menos energía consumamos, menos pagaremos. Los edificios neutros climáticamente consumen muy poca energía. Son muy eficientes desde el punto de vista energético. Están bien aislados, funcionan con energías renovables y pueden almacenar energía in situ. Incluso pueden devolver energía a la red para que otros la utilicen.

La EPBD garantiza que los ciudadanos y ciudadanas no tengan que asumir solos el coste financiero de la renovación. Dispone de un marco financiero claro que dirige el dinero público y privado a las renovaciones. Además, los gobiernos pueden recurrir a diversas fuentes de financiación de la UE para financiar las renovaciones. Hay ayudas financieras disponibles, y aún más a nivel nacional y europeo.

Los países de la UE también pueden aligerar la carga de los propietarios de viviendas, que podrían beneficiarse de más tiempo para cumplir las nuevas normas. También pueden prever exenciones, por ejemplo, si no se dispone de mano de obra suficiente para llevar a cabo las reformas.

  1. Creará cientos de miles de empleos

Se crearán puestos de trabajo en los sectores de la construcción, la renovación y las energías renovables, ya que los sectores público y privado tendrán que invertir. Las pequeñas empresas saldrán ganando, al igual que la economía en su conjunto.

Los edificios son el activo financiero más valioso de la UE, con un valor de decenas de billones de euros. El sector de la construcción emplea al 10% de la mano de obra de la UE. Más del 95% son pequeñas y medianas empresas. Un mayor índice de renovación y unas normas más estrictas para los edificios nuevos tendrán un efecto multiplicador sobre el empleo y el crecimiento en todos los sectores.

  1. Reducirá las emisiones de carbono

Los edificios representan aproximadamente el 40% del consumo energético de Europa y el 36% de las emisiones de carbono.  Si renovamos los edificios europeos para que sean altamente eficientes desde el punto de vista energético y neutrales desde el punto de vista climático para 2050, podemos esperar una reducción significativa del consumo de energía. También recortaremos drásticamente las emisiones de carbono, con lo que tendremos más posibilidades de alcanzar el objetivo de neutralidad climática de la UE para 2050.

Y no sólo eso: la EPBD fomentará un entorno más saludable en el interior de los nuevos edificios, mejorando la calidad del aire, la contaminación y el ruido.

  1. Dará a los propietarios un papel activo en la transición energética

Los propietarios de viviendas pueden liberarse de las elevadas facturas energéticas y de la dependencia de los combustibles fósiles produciendo su propia energía renovable. La EPBD capacita a los propietarios de viviendas para que mantengan bajo control sus facturas de la energía mediante la producción de energía renovable (ya sea individualmente o como parte de una comunidad energética) y el uso de energía renovable. También permite a las empresas y a los ciudadanos y ciudadanas adaptar su consumo energético almacenando y liberando energía en los momentos adecuados, una práctica conocida como “respuesta a la demanda”. Esto puede conseguirse mediante dispositivos instalados en edificios renovados, como sistemas de automatización y control de edificios, o baterías de vehículos eléctricos.

Los edificios más modernos y eficientes con paneles solares, bombas de calor u otras energías renovables permitirán a los usuarios del edificio aprovechar la energía de forma gratuita.